Critique

The Legend of Zelda: Breath of Wild, l’émerveillement perpétuel

The Legend of Zelda: Breath of Wild © Nintendo
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Le retour de Zelda s’étend comme un monde ouvert inespéré pour Nintendo. Inaugurant sa nouvelle Switch, Breath of Wild brille de poésie et de créativité.

Mario sauve Peach depuis plus de 30 ans. Mais ce stéréotype s’évanouit doucement chez Nintendo. Pas de princesse endormie sur The Legend of Zelda: Breath of Wild. Link, héros totémique de la saga, s’y réveille ainsi après un sommeil régénérateur de 100 ans. À l’exact opposé, le gamer traversera par contre les nuits blanches en compagnie du titre étrennant la Switch de Big N. Les incroyables paysages de l’open world qui enterre la mal aimée Wii U taquinent en effet perpétuellement le joueur. Le tout pour lui dévoiler des bouts de secrets à creuser et ainsi le détourner constamment de sa quête principale.

« Pourquoi ce bras de femme sort-il de ce champignon géant pour me demander de l’argent? » Les questions soulevées au hasard des rencontres attisent l’imagination sur Breath of Wild. Déplacer une pierre dans un arbre perché au bord d’une falaise, au milieu de nulle part, dévoile un lutin Korok. Plus loin, un homme perroquet joue un air d’accordéon sur une prairie d’alpage. Qui veut avancer dans la quête principale du nouveau Zelda doit souvent tourner le dos à 1000 propositions et se faire violence.

Avec le talent d’un Ghibli ou d’un Disney, le titre nettement plus RPG que ses prédécesseurs suspend le temps et glisse dans un émerveillement perpétuel. L’aventure plantée dans un royaume survivant sur les ruines d’un ancien monde incompris fascine. Breath of Wild confronte en outre le gamer à des séances d’escalade pour l’arpenter. Presque toutes les parois verticales du jeu peuvent être abordées. Mais la jauge de souffle (limitée) de Link et la pluie peuvent se solder par un lâcher-prise et un game over. Les nombreuses et longues explorations des terres en danger d’Hyrule gagnent en relief, au propre comme au figuré.

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Leçon de choses

Donnant juste ce qu’il faut d’indices au joueur pour qu’il progresse, le jeu funambule avance également sur un équilibre entre assistanat et challenge. Lieu à rallier et objectifs de quête ne sont jamais offerts sur un plateau d’argent. Une leçon pour le petit monde du jeu vidéo. Les centaines de recettes à concocter pour élaborer des potions (augmentant par exemple la force ou la discrétion de Link) se préparent également à l’instinct. Leurs ingrédients grouillent par dizaines dans la nature. Et attraper des lucioles en restant immobile, au clair de lune, est poétique. Magique.

Breath of Wild n’est pas qu’une machine à rêves dont on ne veut pas descendre. Tournant le dos aux donjons à énigmes passés, sa grammaire ludique jongle ainsi avec une formidable boîte à outils de pouvoirs fantastiques. Lancer de bombes, création de colonnes de glace et autre lévitation d’objets se dressent ainsi parmi des talents spéciaux indispensables à la découverte des 1001 secrets. Également utilisables face à des adversaires souvent coriaces, ces derniers gonflent un système de combat désarmant de richesse. À tel point qu’on en viendrait presque à se demander si Breath of Wild ne justifie pas l’achat d’une Switch. À lui seul…

ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR NINTENDO, ÂGE: 3+, DISPONIBLE SUR NINTENDO WII U ET SWITCH. *****

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