Critique

Mario allume la 3D

PLATEFORMES | Avec Super Mario 3D Land, la Nintendo 3DS accueille enfin un jeu en 3D sans lunettes garanti sans nausée. Jump in!

Le dernier épisode de Need For Speed en témoigne: les licences à long terme accouchent souvent de rejetons peu glorieux. Exception dans le monde du jeu vidéo, Mario compte probablement parmi les séries les plus longues à ne jamais avoir failli, du moins dans ses épisodes en version plateformes. Brandi pour mettre en valeur chaque nouvel hardware de Nintendo, ce renouveau ne s’est pas toujours concrétisé dans les règles de l’art comme en témoigne la version DS de Super Mario 64. Mais comme l’emploi des mouvements de la Wiimote dans Super Mario Galaxy en témoigne, Nintendo sait généralement y faire.

Dans le cas de la 3DS, Super Mario 3D Land sauve même les meubles. Contrairement à la plupart des jeux en 3D sans lunettes du catalogue de la portable, l’envie d’atténuer ou d’éteindre l’effet de relief ne démange pas après 10 minutes. Il faut dire que le plombier moustachu n’exagère pas ses gimmicks en 3 dimensions. Ultra classiques dans leur conception et loin de la révolution Super Mario Galaxy, de nombreux niveaux se présentent ainsi en 2,5 D. Traduction: une vue de profil mais qui ajoute un effet de profondeur permettant au joueur de se déplacer à l’avant et à l’arrière-plan.

Traversé de micro-univers végétaux et minéraux kawaii dont un monde fait de biscuits qui souligne l’absence de Yoshi, le Mario nouveau place également la caméra dos à son protagoniste. Pour ne pas embrouiller l’action (et donner la nausée), ces niveaux restent toutefois assez dirigistes avec une structure en corridors plus ou moins larges. Si certaines chutes vertigineuses vues de haut témoignent un peu plus encore de la maîtrise 3D de Nintendo, la firme de Kyoto ne se livre pas qu’à un exercice technique.

Bonus malus

Moins gorgé de nouveautés que New Super Mario Bros. DS (le dernier Mario en date sur une portable de Big N), Super Mario 3D Land met ainsi à contribution ses effets de relief pour cacher des bonus en trompe-l’oeil indétectable lorsque la 3D est désactivée. Il projette également vers le joueur une foule d’objets dangereux entre pics et taches d’encre collant à l’écran et gênant la vue. Au-delà de ces gimmicks, notons également que lors de niveaux aériens, les sensations de vertige -un des éléments clefs de la série- sont démultipliées.

Malgré un travail impeccable entièrement consacré à la 3D tant sur le fond que sur la forme, Super Mario 3D Land décevra toutefois les amateurs de nouveautés pures. Certes, quelques monstres changent la donne comme ces champignons empilés les uns sur les autres ou ces blocs de pierre barrant le passage du joueur en singeant tous ses mouvements. Mais globalement, la formule retenue reste très classique, les power up de Mario entre boules de feu et raton laveur confirmant cette impression générale. Pas toujours heureux dans le choix de ses touches (la gâchette pour s’abaisser) et un peu trop simple pour le gamer rompu au genre, Super Mario 3D Land reste jubilatoire de A à Z grâce à un level design qui fait toujours autorité. Mieux, il rassure quant aux capacités 3D autostéréoscopiques de la 3DS.

Michi-Hiro Tamaï

SUPER MARIO 3D LAND, ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR NINTENDO, ÂGE 3+, DISPONIBLE SUR NINTENDO 3DS. ****

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