Critique

Just Cause 3, voyage sur le fil

Just Cause 3 © Square Enix
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Aidé d’un grappin acrobate, le très spectaculaire Just Cause 3 tente de renverser une dictature. Un titre arcade et pop corn, loin de GTA.

Se hisser dans un hélico en vol avec un grappin. Ejecter son pilote. Prendre les commandes pour sulfater une base militaire. S’extirper ensuite de l’engin volant (en feu) et déployer une wingsuit pour frôler les rochers. La mort aussi. Enfin, ouvrir son parachute au-dessus de la mer et balancer des grenades sur des hors-bord. Les missions inflammables de Just Cause 3 carburent au napalm de nanars d’action des années 80. One Man Army en croisade contre la dictature ensoleillée des îles de Medici, Rico Rodriguez aurait d’ailleurs pu doubler Stallone et Schwarzenegger il y a 20 ans.

Plus attachant que les grimaces forcées du dernier Saints Row:Gat out of Hell, le monde ouvert de Just Cause 3 se plie en quatre pour allumer la créativité destructrice du gamer. La pièce-clé de cette gigantesque machinerie criblée d’éléments à démolir et de réactions en chaîne explosives se résume au grappin du gamer. S’il est possible de carjacker une Vespa, un coupé sportif ou l’un des nombreux véhicules volants et maritimes du jeu, le harpon magique y est le roi des moyens de transport. Pensé comme un yoyo doublé d’un ressort, l’accessoire autorise ainsi des sauts en longueur et en hauteur surhumains. Idéal pour se déplacer rapidement et semer le chaos.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Bricoler une guirlande de soldats ennemis que l’on attachera à une voiture (prise au hasard dans la circulation) pour ensuite la faire exploser à coups de bazooka: le grappin est l’accessoire de l’année. D’autant que lors des mini-épreuves de traversée de checkpoints aériens en wingsuit, il accélère le vol. Brillant également pour ouvrir son parachute et décoller depuis une surface plane (!), le gadget redéfinit la notion de déplacement. Rester en mouvement perpétuel est d’ailleurs vital pour aider les rebelles à renverser la dictature du Général Di Ravello.

Cirque scolaire

Loin d’être aussi bien scénarisées que celles de GTA V, les missions de Just Cause 3 ne font donc pas dans la dentelle. Foncer dans le tas et improviser paie. Pour progresser dans la trame principale, le gamer libère ainsi des villes en détruisant des symboles du pouvoir en place. Commissariats, pubs de propagande et autres statues à la gloire du chef tombent l’un après l’autre comme sur inFamous. Nulle mention de ces objectifs n’étant affichée sur la carte, le joueur devra toutefois se débrouiller pour les trouver sous le feu des balles ennemies. Variant les plaisirs en demandant entre autres de protéger un convoi routier ou de résister à des vagues d’attaque ennemies, Just Cause 3 remplit son contrat. Mais il ne déborde pas du cadre.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

L’impression d’être un Godzilla capable de déclencher un foutoir urbain apporte certes des moments jubilatoires. Mais l’aventure à la pyromanie redondante souffre d’un manque de finition plombant. Des menus lents (parfois illisibles). Une intelligence artificielle tout aussi pataude qui amène des coéquipiers à écraser le gamer en pleine mission. Et surtout des temps de chargement inhumains entre deux game over. Tous les défauts d’un nanar gaming ne font pas forcément sourire.

ÉDITÉ PAR SQUARE ENIX ET DÉVELOPPÉ PAR AVALANCHE STUDIOS, ÂGE: 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 4 ET XBOX ONE.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content