Critique

Forza Motorsport 4: disque sans frein

COURSE | À la poursuite de Gran Turismo 5, Forza Motorsport entame son quatrième tour de piste. Dépassement en vue?

FORZA MOTORSPORT 4, ÉDITÉ PAR MICROSOFT STUDIOS ET DÉVELOPPÉ PAR TURN 10, ÂGE 3+, DISPONIBLE SUR XBOX 360, COMPATIBLE KINECT. ****

Les courses automobiles sur bitume avaient déserté le paysage console depuis quelques années. Leur come-back ces derniers mois n’en est que plus spectaculaire. Driver: San Francisco, TrackMania2: Canyon, Shift 2 Unleashed, Test Drive Unlimited 2… Les éditeurs semblent s’être passé le mot. Livré en temps et en heure, contrairement à Gran Turismo 5, Forza Motorsport 4 se frotte directement au titre de Polyphony Digital qui, à bien des égards, a déçu jusqu’à ses propres fans. Mieux fini que jamais, l’élève dépasse-t-il le maître?

Forza Motorsport 4 c’est un peu L’école des fans au pays du goudron. Contrairement à Gran Turismo 5, le titre mi-simulation et mi-arcade distribue des cadeaux à tour de bras. Dès les premières courses, on choisit sa récompense parmi 3 bolides, contre un seul chez GT5. Nissan Skyline de 1971, Toyota MR de 1981, BMW 3.0 CSL de 1972… Non content de livrer un catalogue actuel exhaustif, Turn 10 caresse le collectionneur-historien dans le sens du poil. Noël toujours, avec un système de fidélité généreux: 50 % de ristourne sur les pièces détachées en à peine 2 courses avec la même marque. Si le catalogue de pièces (indispensable pour progresser) ravira les fans de préparation, Forza leur fait un affront en n’affichant pas le nombre de chevaux avant l’achat de tout véhicule. Un oubli incompréhensible.

Uber réalisme

Si Turn 10 mise sur la récompense immédiate pour accrocher le joueur, celle-ci ne sert heureusement pas de cache-misère. Au volant, les sourires se dessinent immédiatement. Le comportement physique des transferts de masses fait ainsi preuve d’un réalisme époustouflant. On « sent » littéralement la route par le son du crissement des pneus dans les virages. Du grand art. Enluminé par une réalisation visuelle fine et fluide renvoyant Gran Turismo 5 et ses ombres en escalier aux oubliettes, ce 4e Forza définit un nouveau standard en termes de réalisme automobile sur console. Quelques couacs assombrissent toutefois ce tableau fascinant.

Malins, les développeurs ralentissent ainsi volontairement tout véhicule coupant un virage via un raccourci gazon. Un effet finalement surnaturel qui aurait gagné à être remplacé par une pénalité de temps ou de crédits, comme sur l’intransigeant F1 2011. Voulant également bien faire, l’intelligence artificielle commet enfin des erreurs en course, pour paraître humaine. Reste que certains concurrents explosent l’éthylotest vu qu’il n’est pas rare qu’ils ratent des virages de débutants. Autant de petits griefs qui n’empêchent toutefois pas Forza Motorsport 4 de dépasser Gran Turismo 5. Une manche à zéro…

Michi-Hiro Tamaï

Troisième oeil

Le Kinect permet de tourner la tête dans les cockpits de Forza. Le gimmick qui souffre d’un temps de latence semble toutefois plus adapté à un affichage multi écrans qu’à un téléviseur simple. A noter que ce dernier s’utilise également pour du pilotage bras tendus dans le vide en mimant la prise en mains d’un volant, l’accélération et le freinage étant alors pris en charge par l’ordinateur. Attention toutefois aux crédits: plus on désactivera d’aides à la conduite comme la fonction rembobiner ou le traçage au sol des trajectoires idéales, moins ils seront élevés.

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