Critique

En attendant Gran Turismo…

DriveClub © Sony Computer Entertainment

Pensé comme un réseau social sur roues, DriveClub ne tient malheureusement pas ses promesses sur ce terrain. Restent quelques défis novateurs.

Désormais rétro, la PlayStation 2 brillait en matière de rallye grâce à Evolution Studios. L’équipe anglaise lui a en effet offert cinq volets exclusifs de WRC: World Rally Championship entre 2001 et 2005. Egalement à l’oeuvre sur MotorStorm, courses apocalyptiques qui accompagnaient la sortie de la PS3 (pour prouver ses qualités graphiques), la team remet le couvert sur DriveClub. Ou presque. Car la quatrième console de Sony est déjà sortie depuis un an. Malgré ce décalage et l’absence de Gran Turismo, la dernière console noire de Sony tient ici une exclusivité originale. Objectif: glisser des bolides de grand tourisme et des super cars dans les mains du joueur et transformer ses courses en Facebook sur roues.

Dès les premiers coups de volant et malgré une approche « sociale » prononcée, impossible de ne pas d’abord penser à WRC. La physique des voitures, critiquable notamment pour son comportement de caisse à savon, offre étrangement un réconfort vintage aux fans des jeux de rallye PS2 du studio. Chrono à effectuer sur des portions de route, public qui traîne en bord de chaussée, pays amoureux de rallye (Chili, Ecosse, Norvège…): l’ombre de WRC plane bel et bien sur DriveClub. Piloter des bagnoles de rallye comme une John Cooper Works GP ou une Clio RS donne d’ailleurs plus de plaisir que prendre en main une Ferrari 599 GTO ou une Pagani Zonda R.

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Quelle que soit la monture, DriveClub repose toutefois sur un système implacable de points d’expériences (XP). Couper un virage comme un voleur, heurter des concurrents ou percuter une rampe de sécurité enlève ainsi des points d’X, utiles pour débloquer de nouvelles montures. A contrario, boucler proprement une section récompense le pilote. Cette nomenclature pensée pour être exposée à la communauté prend tout son sens lorsqu’on réussit à monter un Club de coureurs automobiles en ligne. Quiconque débloque des voitures exclusives en signant des scores stratosphériques en fait ainsi profiter son clan.

Les derniers seront les premiers

Plantant intelligemment des drapeaux de trois couleurs différentes annonçant la difficulté des virages à venir sur ses tracés, le pilotage arcade de DriveClub dépoussière également ses défis. Taper un long drift sur une portion précise de la route, suivre une trajectoire idéale sur une section donnée, atteindre une vitesse maximale… Plusieurs objectifs sont à atteindre sur une même course. Une très bonne idée qui permet de ne pas s’ennuyer même lorsque les chances de gagner une course sont réduites à néant. Las! Les parties en ligne ne sont pas personnalisables sur ces points. Dirigiste du début à la fin (impossible de régler ses voitures), le soft se contente ainsi de jeter des défis aléatoires à la communauté. Seule consolation: après un exploit, le gamer peut charrier ses amis et adversaires pour les pousser à le battre dans les mêmes conditions. Offrant des textures de routes léchées et une profondeur de champ par-delà plusieurs collines, le premier jeu de course de la PS4 l’honore. Partiellement toutefois car les promesses online qu’Evolution Studios a lâchées tout au long de son développement ne sont pas au rendez-vous. A moins d’une mise à jour…

  • ÉDITÉ PAR SONY COMPUTER ENTERTAINMENT ET DÉVELOPPÉ PAR EVOLUTION STUDIOS, ÂGE 3+, DISPONIBLE SUR PLAYSTATION 4.

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