Critique

Dragon Quest Builders, la fête à la maison

Dragon Quest Builders © Armor Project/Bird Studio/Square Enix
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Bien plus qu’un facsimilé opportuniste de Minecraft, Dragon Quest Builders se présente comme un bac à sable hypnotisant.

En gaming, plus qu’ailleurs, rien ne se perd et tout se transforme. Uncharted a ainsi scrupuleusement copié le gameplay de Tomb Raider qui s’est à son tour inspiré du premier pour son reboot de 2016. Jouant rarement à l’arroseur arrosé, ces trafics d’influence s’emboîtent surtout comme des poupées russes. Dragon Quest Builders ressemble ainsi furieusement à Minecraft qui accuse lui-même une troublante similitude avec 3D Dot Game Heroes, action RPG japonais de 2010, méconnu sous nos tropiques. Difficile donc pour le hit de Markus « Notch » Persson de blâmer la dernière production de Square Enix. D’autant que comme Okami sur Zelda, elle ajoute sa pierre à l’édifice. Jeu indé de tous les records financiers, Minecraft a été racheté pour 2,2 milliards d’euros par Microsoft. Il y a donc forcément un peu d’opportunisme derrière Dragon Quest Builders. Manette en mains pourtant, l’aventure vouée à la constructionaspire le joueur dans un vortex. Est-ce la musique orchestrale littéralement hypnotique de Koichi Sugiyama? Le character design de Toriyama (le père de Dragon Ball)? Difficile à dire. Car ce Legoland exubérant et souriant demande très classiquement au joueur de redonner de la vigueur à une humanité que le monde d’Alefgard voit décliner.

Attention, chantier

Pour y arriver, la construction de maisons formera un village attirant de nouveaux habitants. Avoir des murs assez hauts, placer une torche et une porte… Au coeur des nombreuses activités de Dragon Quest Builders, la création de foyers n’est pas compliquée. Tout comme la prise en mains à la manette qui s’affranchit avec élégance de la souris. Assembler des blocs au niveau du sol, en dessous ou au-dessus de son avatar est étonnamment facile. Et on a vite fait de se prendre pour un architecte et/ou un paysagiste. Le bonheur tient à l’installation d’un chez soi digital sur DQ Builders…

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Contrairement à Minecraft (qui a compris la leçon en lâchant récemment son Story Mode), Square Enix ne laisse jamais le joueur livré à lui-même. Ses kilomètres de mini-quêtes expliquent sans doute ses vertus hypnotiques. Comme autant de carottes tendues au joueur, ces dernières demandent par exemple de réparer le toit du QG des créatures d’une île voisine. Il gagnera ainsi les plans de construction d’un maillet lui permettant de casser des pierres et d’abattre des arbres (autrefois indestructibles). Autant d’avancées technologiques qui tout au long du bac à sable augmente donc les types de bâtiments et objets du quotidien que l’on peut fabriquer. Et par-delà, sa population et la jauge de développement de sa bourgade.

Jonglant entre des tonnes de matériaux, végétaux, fourrures d’animaux et autres artefacts magiques, le gamer croise aussi le fer. Ces joutes fréquentes où l’on affronte des zombies aux cheveux bleus et autres golems de pierre tournent comme un RPG action aventure ultra classique. Trop même puisque l’on se contente de porter des coups et d’esquiver les frappes adverses au bon moment. De quoi pousser Minecraft à surpasser Dragon Quest Builders en améliorant son système de combat?

ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR SQUARE ENIX, ÂGE: +7, DISPONIBLE SUR PLAYSTATION 4 ET XBOX ONE. ****

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content