Trois saisons d’orage

DE CÉCILE COULON, ÉDITIONS VIVIANE HAMY, 264 PAGES.

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Après des études de médecine à Lyon, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, André se décide, sur un coup de tête et de coeur, à s’installer dans une belle bâtisse éloignée de la grande ville, dans le village des Fontaines. Ce dernier, lui-même planté au sein du peu accueillant Massif des Trois-Gueules, n’offre à ses habitants que des conditions rudes, qu’ils soient paysans figés dans le temps ou ouvriers des carrières de minerais, « fourmis blanches » aux prises avec la roche capricieuse. Les pires histoires circulent sur ce coin perdu, mêlant malédictions et misère, refus d’entrer dans l’ère moderne comme de viser une existence plus confortable. Pourtant, le nouveau médecin s’y attache, bientôt rejoint par son fils, qui ne tardera pas à donner le jour à son tour, avec une élégante traductrice de la ville, à la première « fille du pays » de la lignée -elle-même vite attirée par le rejeton d’une famille d’agriculteurs du coin. Trois personnages principaux, des médecins de campagne, trois générations dont l’on suivra les aventures sentimentales, sans louper l’hommage (trop?) appuyé à la littérature du XIXe siècle -Flaubert ou Stendhal en tête. Si ce nouveau roman de Cécile Coulon (Le roi n’a pas sommeil, Le Coeur du pélican) s’avère parfois un poil trop scolaire, trop « propre », le résultat n’en demeure pas moins tout à fait enthousiasmant.

F.P.

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