The Promise

De Terry George. Avec Oscar Isaac, Christian Bale, Charlotte Le Bon. 2 h 14. Sortie: 14/06.

5

L’Empire ottoman a moins de dix ans à vivre, lui qui existe depuis plus de six siècles. Mais en cette année 1915, tandis que toute l’Europe s’enfonce dans la guerre, il s’apprête à commettre l’irréparable: le génocide du peuple arménien, mal déguisé en déplacement de populations vers d’autres régions… C’est dans ce contexte violent et tragique que prend place l’action de The Promise. On y suit un étudiant arménien, fiancé à une riche héritière pour financer ses études de médecine, mais dont la rencontre avec un journaliste américain et -surtout- l’amie de ce dernier, va bouleverser l’existence. Sur fond d’épisode historique sanglant et révoltant, le film de Terry George (également co-scénariste) propose un drame passionnel aux accents et rebondissements tout sauf subtils. D’une réalisation très académique, un peu poussiéreuse même, émerge sans surprise un Christian Bale très investi dans son personnage de reporter sans peur et sans reproche. Oscar Isaac en fait bien trop, pour sa part, dans le rôle principal, face à une Charlotte Le Bon plutôt tristounette. Le comble étant atteint lorsqu’apparaît (heureusement brièvement) Jean Reno en amiral de la flotte française… Dommage pour un sujet majeur, que même un Atom Egoyan, pourtant concerné au plus près, n’avait pas non plus réussi -dans Ararat (2002)- à sauver d’une forme conventionnelle, voire maladroite dans sa solennité. Entre mélo outrancier et reconstitution laborieuse, The Promise fait trop rarement le bon choix. L’émotion y perd en authenticité ce qu’elle gagne en pouvoir lacrymogène.

L.D.

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