The Ghost in the Shell

DE MASAMUNE SHIROW, ÉDITIONS GLÉNAT. 344 PAGES.

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L’Histoire retiendra sans doute Akira comme étant le manga à avoir servi de cheval de Troie en Europe. En revanche, l’influence de Masamune Shirow avec des titres comme Appleseed ou The Ghost in the Shell est immense dans la BD de science-fiction occidentale. Plus typiquement japonais que l’oeuvre d’Otomo, The Ghost in the Shell (à nouveau adapté à l’écran, lire page 28) aborde les grands thèmes chers aux auteurs nippons dans la catégorie Seinen: univers hyper connecté, humanité améliorée, cyborgs, exosquelettes… Dans un futur cyberpunk, une intelligence artificielle appelée « Puppet Master » ayant acquis une conscience prend le contrôle de l’esprit d’un humain par l’intermédiaire du Réseau Numérique Mondial, l’Internet du futur. Il est traqué par le major Kusanagi, cyborg féminin membre d’une section d’élite anticriminelle, avec qui il voudrait se reproduire. Graphiquement, on ne peut pas se tromper sur ses origines: utilisation de trames grisées, de lignes de vitesse, de femmes aux visages juvéniles sur des corps de déesses et, malgré un dessin réaliste, l’utilisation de la caricature pour certaines situations humoristiques. C’est du grand art. Scénaristiquement parlant, Shirow n’est pas non plus un manche: il ne nous raconte pas seulement une histoire, il imagine également une société future dans toute sa complexité. Merci Glénat pour cette réédition au format et à la couverture d’origine!

C.B.

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