Suliane brahim

Qu’est-ce qui vous a interpellée dans le personnage du Major Laurène Weiss?

Lors du casting, déjà, dans les scènes avec le procureur Siriani notamment, elle laissait entrevoir une grande force d’esprit, un cynisme et une fragilité évidente. C’est assez rare de trouver cela dans des personnages féminins, cette liberté d’aller et venir, de penser. C’est une taiseuse connectée à la forêt mais dans un duel permanent avec les forces de la nature. C’est très shakespearien et rare dans les fictions françaises.

La dureté de sa cuirasse cache inévitablement quelque chose?

Laurène parle peu mais porte un mystère. Son entêtement est animal. Intrinsèque. Elle s’est construite comme ça. On comprend très vite que quelque chose de son adolescence n’est pas résolu et cela apporte beaucoup de douceur et de fragilité. Son rapport à la maternité, à sa fille ou à ses partenaires dans la brigade amène aussi beaucoup de moments où la cuirasse tombe…

La dimension surnaturelle de la série a joué sur votre manière d’aborder le rôle?

On sentait tout de suite à la lecture l’ambiance particulière dans laquelle les personnages allaient évoluer. Est-ce vraiment surnaturel? La série est « naturelle » par la présence de la forêt. Mythique avec celle du loup. Sombre évidemment avec les corps retrouvés pendus ou gisants au milieu des arbres. En courant dans la forêt pendant le tournage me revenaient des souvenirs d’adolescente quand, avec les copains, on se racontait des histoires de pendus ou de morts, la nuit. Pour se faire peur.

N.B.

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