Safe House

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Prise en tenaille entre l’Écosse et le bassin désindustrialisé de Liverpool, le comté de Cumbria a tout du trou perdu. Landes et forêts immobiles, ciel bas, population clairsemée. Robert tente d’échapper à un lourd passé de policier en courant sur ses monts pelés, ou en nageant dans ses eaux noires. Avec sa femme Katy, il tient un gîte B&B qui n’attire pas grand monde. Alors son ancien chef lui propose de le transformer en safe house, planque améliorée pour des témoins bénéficiant d’un programme de protection. En l’occurrence, un ancien directeur de prison dont le fils vient de réchapper à une tentative de kidnapping. À mesure que l’intrigue se déploie (une fois installé le système d’alarme dernier cri), Safe House délivre une série noire qui ne lésine ni sur l’action, ni sur les grands thèmes de la culpabilité et de la rédemption, ni sur les accents de satire grinçante -locaux, bad guys, planqués et planqueurs déclinant tout ce que l’humain peut produire de veule et d’héroïque. Aidé par un casting relevé d’où émerge, dans le rôle de Robert, un excellent Christopher Eccleston (le pasteur chat noir de Leftovers), Safe House se presse de délivrer toute sa complexité en à peine huit épisodes, qui se dégustent pourtant comme un bon single malt.

Série créée par Michael Crompton. Avec Christopher Eccleston, Marsha Thomason, Patterson Joseph, Jason Merrels.

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