Roger Ballen

© ROLY POLY, USA ROGER BALLEN

Alors que les premières nuits givrées annoncent l’hiver, il est des nouvelles qui réchauffent le coeur. Il y a peu, on apprenait que le galeriste bruxellois Antonio Nardone allait se charger de la représentation du photographe américain Roger Ballen. Quelle bonne nouvelle! On voit d’ici les expositions qui seront dédiées à cet as du format carré et du noir et blanc dont les images ont l’Afrique du Sud pour horizon -il y a vécu pendant une trentaine d’années. Ballen est à la photographie ce qu’Artaud est à la littérature, un explorateur, une personnalité qui sonde les frontières. Au centre de son travail, on trouve très souvent l’animal, cet « autre » que l’être humain n’a jamais cessé d’être et qu’il maltraite en raison de cette proximité vécue comme honteuse par lui. Pour prendre la mesure de l’oeuvre de celui qui a signé un très bel ouvrage –I Fink U Freeky– en compagnie du groupe Die Antwoord, rien de tel qu’un détour par son site. Avant tout chose, il faut visionner Ballenesque, un teaser imaginé pour présenter un opus en forme de rétrospective. La séquence permet d’entendre sa voix usée et de voir sa « gueule » qui ne l’est pas moins. Sous l’onglet « Videos », d’autres courts métrages, dont l’un sous-titré en français, précisent les contours du personnage. Si l’on reste un peu sur sa faim question photos, on quitte son site en n’attendant qu’une seule chose: son prochain accrochage…

www.rogerballen.com

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