Rebecca Digne

© SEL © REBECCA DIGNE

Artiste originaire de Marseille, donc forcément solaire, Rebecca Digne (1982) affronte désormais courageusement la grisaille parisienne. Dans l’ensemble, cet exil lui a plutôt réussi, plusieurs de ses travaux –Datcha (2007), Kino peinture (2008) et Matelas (2008)- ayant intégré les collections du Musée national d’art moderne (MNAM), institution logée aux 4e et 5e étages du Centre Pompidou. La capitale française lui a également fourni une galerie -la galerie Escougnou-Cetraro qui lui consacre une exposition jusqu’au 8 avril en compagnie d’autres artistes. Pour en découvrir davantage sur ce travail coutumier des formats Super 8 et 16 mm que l’on a eu l’occasion de découvrir lors de Dynasty au Palais de Tokyo, rendez-vous sur son site. Celui-ci s’ouvre sur une très belle capture d’écran extraite de SEL, l’une de ses nombreuses vidéos: on y voit ce que l’on devine être une jeune femme brandir un miroir sur l’une de ces grèves monochromes du nord de la France. Il n’en faut pas plus pour que les contours envoûtants de son travail soient plantés. D’emblée, on conseille de diriger la souris vers l’onglet « News » qui recèle un passionnant reportage de six minutes qu’Arte Creative lui a consacré. Il permet de mesurer le soin que Digne met à peaufiner les environnements dans lesquels sont perçues ses oeuvres. La plasticienne y détaille Climats, une fascinante pièce vidéo qui donne à voir des espaces intérieurs, traversés par des manifestations saisonnières, qui sont directement influencés par l’habitat traditionnel au Japon. Une fois les fondamentaux de cette pratique acquis, il ne reste plus qu’à se promener à travers ses différents avatars, de 2007 à 2015.

WWW.REBECCADIGNE.COM

M.V.

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