Phantasia

Que les fans de la souris aux grandes oreilles rondes ne s’y trompent pas, le Phantasia que vous vous apprêtez à lire n’a rien à voir avec le célèbre film de l’âge d’or des studios de Burbank. Bien que… Il partage avec son illustre aîné la combinaison des mots « phantasme », soit hallucination, et « fantaisie », imagination débridée. Il ne partage pas en revanche l’érotisme délicat qui habite les cinq histoires composant ce recueil. Elles portent toutes le nom d’une femme et mettent en scène un personnage confronté ici à un(e) autostoppeu(se)r énigmatique, là à un site de rencontres qui cache un repaire de vampires ou encore à un pervers qui s’avère un amant imaginatif. La jeune maison d’édition française Tapages Nocturnes propose, outre du porno soft ou des histoires du maître du hard Alex Varenne, une autre bande dessinée érotique, loin des clichés. Ne nous faisons toutefois pas mousser: ces différentes nouvelles ne révolutionnent pas le genre. Il sera toujours question d’un homme ou d’une femme aux prises avec une soudaine et irrésistible envie de faire l’amour. Par contre, graphiquement, on est dans quelque chose de très sensuel et paradoxalement très naturel. Si le trait est par moments brouillon, on est loin des insupportables moues et « positions caméra » des hardeurs professionnels: une performance à saluer.

Phantasia

De Lilian Coquillaud, Éditions Tapages Nocturnes, 64 pages.

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