Mondo reverso

Dissipons d’emblée un malentendu: Mondo reverso n’est pas une BD féministe. Le lecteur sensible au débat actuel sur l’égalité des sexes ne s’y trompera pas: même si le postulat de départ de faire jouer les rôles masculins par les femmes (et inversement) est très intéressant et donne un éclairage nouveau sur une situation établie, l’ensemble est surtout… très drôle. Soit un western, genre particulièrement machiste, dans lequel Cornélia, bandite de grand chemin, est de retour en ville. Malheureusement reconnue par une pasteure chasseuse de primes, elle se déguise en homme pour échapper à la vindicte de la foule. De son côté, Lindbergh, un homme ne supportant pas la sauvagerie du Grand Ouest mais obligé d’y suivre sa femme d’affaires, se déguise en dame pour lui échapper. Ces deux-là vont se retrouver dans le désert et tomber sur Mumu, cheffe d’une bande de desperadettes mexicaines, en train de se transformer en homme après avoir ingurgité une potion indienne. Précisons que les habits d’homme sont des robes dont le décolleté laisse apparaître les poils et que les femmes sont en pantalon et gilet contenant difficilement les poitrines généreuses. Les dialogues sont parsemés de néologismes savoureux du genre  » douce Jésuse » ou  » dehors les oncles » gueulés dans un bar à travelos. Bref, un nouveau Fluide Glacial fidèle à la tradition.

Mondo reverso

De Arnaud Le Gouëfflec et Dominique Bertail, Éditions Fluide Glacial, 70 pages.

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