Marc Almond

« Shadows and Reflections »

Distribué par Ada Music.

8

Sexagénaire depuis juillet, Almond a toujours crooné, y compris au sein de Soft Cell, trait d’union entre la combustion punk et le cabaret sublimé de Burt Bacharach. C’était au début des années 80, le duo avec Dave Ball entrant une première fois dans les charts via Tainted Love, titre sixties réarrangé synthpop pour l’occasion. Cette décennie souvent honorée dans le répertoire du chanteur anglais -de Brel à Gene Pitney- revient ici via une douzaine de torch songs des années 60, et deux compos perso issues d’un même sentimentalisme exacerbé. Le mode de fabrication du disque plonge dans les orchestrations royales, où des trésors de cordes, choeurs et cuivres dressent le lit pour que la voix s’y prélasse d’histoires possiblement larmoyantes. Produit par Mike Stevens et arrangé par John Harle, l’album sonne comme une fantastique pièce montée et selon Almond « l’une de ces BO de films italiens de la fin des années 60″. Sans retenue autre que l’évocation des espoirs et désespoirs amoureux, sublimée par le talent des originaux signés Burt Bacharach, Julie Driscoll, Bobby Darin ou Yardbirds. La plupart du temps restitués sans altération majeure mais avec tout le camp d’Almond, au zénith de la luxure dans Something Bad on My Mind de l’Américaine Timi Yuro et From the Underworld, génial tube de 1967 de The Herd et son chanteur Peter Frampton, alors âgé de 17 ans. Autant d’occasions évidentes de repartir glaner les chansons-sources.

Ph.C.

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