Le pont sans retour

DE VINCENT-PAUL BROCHARD, EDITIONS PHILIPPE PICQUIER, 501 PAGES.

8

Roman d’espionnage pour certains, roman d’aventures pour d’autres, Le Pont sans retour s’accorde certainement aux deux genres, mais pas que. Véritable percée politique et économique, il entraîne son lecteur dans le monde très obscur du Juche, idéologie autocratique de Corée du Nord. Bien sûr, l’auteur fait la part belle à la fiction, mais il s’est documenté minutieusement sur le sort d’une Française enlevée à Paris en 1989. À l’époque, Julie Duval étudie le japonais et sympathise avec une jeune Japonaise à qui elle est supposée dispenser des cours de français. Celle-ci va l’inviter dans son pays mais Julie se retrouvera sur un cargo en direction de la Corée du Nord, kidnappée afin de promouvoir les bienfaits du Grand Dirigeant à l’étranger. En effet, Keiko est une communiste qui a échappé à la police nippone… Commence alors pour Julie un long périple semé de manipulations en vue d’un remodelage efficace, d’exactions et de délations les plus inattendues. Véritable bible du « kimilsungisme », ce roman aborde toutes les facettes du pouvoir. S’il peut paraître long dans ses deux premières parties, la troisième, en alternant le récit de Julie à Pyongyang et celui d’un ingénieur français à Séoul, multiplie rebondissements et fausses pistes qui tiennent le lecteur en haleine.

M-D.R.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content