Le Monde perdu

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À l’heure où le nouveau Jurassic World déboule en fanfare dans les salles de cinéma, quelle belle idée que de programmer son lointain ancêtre Le Monde perdu. En version restaurée qui plus est! Première adaptation au grand écran du roman éponyme d’Arthur Conan Doyle (par ailleurs créateur de Sherlock Holmes), ce film « muet » du milieu des années 1920 a pour principal atout la contribution décisive du génie des effets spéciaux Willis O’Brien. Lequel crée des dinosaures plus impressionnants les uns que les autres, dans un récit où des explorateurs découvrent dans la jungle amazonienne une vallée inconnue où la vie se déroule, inchangée, comme à l’époque des premiers âges de la Terre. Avec trois fois rien, des éléments de décor peints sur verre (matte paintings) et des poupées-dinos filmées en animation image par image, O’Brien offre un spectacle épatant, inédit pour son temps. Il fera quelques années plus tard merveille dans ce chef-d’oeuvre absolu qu’est le King Kong de 1933. Face aux monstres reptiliens du surdoué Willis, une autre force de la nature se pose en évidence: Wallace Beery, ex-fermier et policier devenu comédien prolifique et affichant un physique impressionnant. Beery aimait jouer les durs, sinon carrément les méchants. Il remporta l’Oscar du meilleur acteur en 1932 pour son rôle de boxeur déchu, remontant sur le ring par amour pour son fils dans Le Champion de King Vidor.

Film fantastique de Harry O. Hoyt. Avec Wallace Beery, Bessie Love, Lloyd Hugues. 1925.

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