Lamomali

« Lamomali »

DISTRIBUÉ PAR PIAS.

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Matthieu Chedid/M découvre physiquement l’Afrique en 2006, collabore ensuite avec Amadou et Mariam et dédie en 2009 l’un des titres de son Mister Mystère au Mali. Pays où la rencontre avec Toumani Diabaté, il y a maintenant une décennie, va alimenter le désir d’un album pleinement africain, concrétisé par Lamomali, qui vaut davantage que son jeu de mots. Le disque se présente sous forme d’un trio de base composé par M avec Toumani Diabaté et son fils Sidiki, maîtres de la kora, instrument cristallin et colonne vertébrale de l’aventure. Les onze titres évitent le simple parfumage exotique ou la réception de Nouvel An qui accueille avec bienveillance nos frères du Continent Noir. Sans pour autant éviter de refaire du M africanisé (Bal de Bamako) ou un mish-mash d’invités plus ou moins récurrents -la brillante Fatoumata Diawara en est- parfois rajouté en multipistes peu utile (L’Âme au Mali). L’entreprise va plus loin que le plaisir funky lorsque M questionne sa propre intimité, évoquant alors un Yves Simon aux merveilles du Sahel (Manitoumani, Une âme). Laissant l’album trouver son meilleur dans Le Bonheur: pas avec l’écueil d’un message universel divin bien cliché mais loin des schismes Nord/ Sud, lorsque la musique s’embarque dans un méta-opéra de synthèse. D’une culture européenne rejoignant son antique cousine black en un gospel baroque proche de l’innovation, en tout cas spirituelle.

LE 30/06 À COULEUR CAFÉ.

PH.C.

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