Là où naît la brume

De C. Perrissin, M. Galopin et C. Gauthier, ÉDITIONS Rue de Sèvres, 74 pages.

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Josh Slocombe, fraîchement viré de la marine marchande, s’enfonce dans le crachin de Terre-Neuve à la recherche de son père. Cela fait plusieurs années que ce dernier n’a plus donné de nouvelles et bien que l’entente avec le paternel n’ait jamais vraiment été au beau fixe, le rejeton têtu veut savoir ce qui lui est arrivé. Pour seule information, Josh n’a que le nom du village où est né son père et, après avoir trouvé son bungalow vide, il s’y installe. En forçant la porte d’entrée, il se blesse à la main. Ruthie-Jane, une belle infirmière de la ville d’à côté, va le soigner. Elle va également tenter d’apaiser les blessures intérieures du marin solitaire -ce qui n’est pas gagné. Un voisin pêcheur lui apprendra la genèse des Slocombe dans la région et le mettra sur la piste du disparu. Si vous craquez pour les baroudeurs solitaires peu souriants, Là où naît la brume est fait pour vous. Josh Slocombe est l’alter ego d’un Charles Bronson, la clope au bec, le regard dans le vague et une femme alanguie sur son torse glabre, ou d’un Alain Delon, flegmatique et inoxydable devant n’importe quelle situation. L’histoire est assez cliché et premier degré, mais les auteurs arriveront quand même à vous arracher une larme, à défaut de Josh, que décidément rien n’atteint ni ne retient.

C.B.

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