La disparition de marita verón

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DOCUMENTAIRE DE MATHIEU ORCEL.

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San Miguel de Tucumán en Argentine, le trois avril 2002. Maria de Los Angeles Verón quitte son domicile. Plus jamais elle ne donnera signe de vie. Depuis, Susana Trimarco, sa mère, n’a de cesse de détricoter ce sac de noeuds que représente la traite des femmes dans cette région de l’Amérique latine. « Ne rien savoir est le plus horrible. C’est un peu comme si la terre avait englouti ma fille.«  Un épais brouillard qui ne persisterait sans doute pas sans la complicité des arcanes judiciaires et politiques des gouvernements. Toujours sur une corde raide, Susana, entre brutalité et intimidations, mène un combat sans merci qui lui a conféré un statut d’icône au sein du peuple. Grâce à sa fondation, pas moins de 8 000 femmes furent libérés du joug de la mafia. Le documentaire de Mathieu Orcel, sans jamais verser dans le larmoyant ou le sensationnalisme, détaille une réalité froide et brosse, en cette journée internationale des droits des femmes, un portrait digne de cette battante à l’inébranlable persévérance.

M.U.

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