Joseph libéré

ROMAN D’Alain-Julien Rudefoucauld, Éditions La dernière goutte, 206 pages.

7

Rudefoucauld choisit cette fois comme personnage abîmé un certain Joseph, grand gaillard métis et illettré. Cendrillon moderne, il est chargé par ses demi-frères plus blancs que lui, planqués en métropole, de garder la propriété familiale de Martinique. De tout apprêter pour l’hypothétique venue de ces petits maîtres, tout en se contentant d’un pécule suffisant « pour acheter du rhum, mal manger et payer l’essence d’une mobylette au rancart ». Ce qui lui suffirait, en plus d’un zeste de tendresse enfantine et d’un grand amour apparu d’un coup, s’il n’était assailli toutes les nuits par une phrase traumatisante, qu’il faudra la durée de ce gouleyant roman pour parvenir à décoder.

F.P.

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