Jean Rouch: cinéaste aventurier

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Documentaire de Laurent Védrine.

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Jeune ingénieur des ponts et chaussées qui étouffe dans un pays occupé, Jean Rouch part pour le Niger en 1941 et se met rapidement à faire des études ethnologiques. L’esprit cartésien se met à douter. Au Niger, Rouch a découvert ceux qu’ils considèrent comme les derniers hommes heureux -un paradis, un bonheur qu’il ne trouve pas ailleurs. Qu’ils vivent dans la famine ou l’abondance, la richesse ou la pauvreté, ils sont heureux parce qu’ils n’ont pas peur de la mort. Rouch se met à faire des films et refuse l’exotisme. Il montre des rituels à l’état brut qu’il saupoudre de commentaires très personnels, fait découvrir à l’Europe la culture africaine. Le documentaire de Laurent Védrine raconte le grand-père du cinéma nigérien. Un homme qui a découvert le septième art avec Nanouk l’Esquimau et ne pouvait vivre sans eau. Qui prenait son temps mais ne tenait pas en place. Tournages aux allures de virées entre potes. Films complètement dingos. Équipe légère, budget minime, décors naturels… L’occasion de découvrir un étonnant aventurier, une influence majeure de la Nouvelle Vague disparue à 86 ans dans un accident de voiture au Niger.

J.B.

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