Jean-Michel Basquiat, la rage créative

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Il a vendu son premier tableau à Debbie Harry de Blondie pour 200 dollars et fut le premier artiste noir (c’était en 1985) à faire la couverture du New York Times. Fils d’un émigré haïtien et d’une Portoricaine, Jean-Michel Basquiat est de ceux qui ont fait entrer le graff et la culture de la rue dans les musées. L’an dernier, l’une de ses oeuvres se vendait d’ailleurs aux enchères pour un montant faramineux de 110,5 millions de dollars… Un comble pour cet homme qui s’irritait jadis de voir son art considéré comme de la marchandise. Parti trop tôt (il est mort à 27 ans d’une overdose), Basquiat n’en a pas moins connu le succès de son vivant. Les collectionneurs achetaient ses oeuvres avant même qu’elles soient terminées… Le documentaire de David Shulman raconte le gamin malicieux qui a pris New York d’assaut, taguait les murs de la ville sous le pseudonyme de SAMO et, caviar et cocaïne, finit par devenir l’un des protégés d’Andy Warhol.  » Ils me voient comme un sauvage. Mi-homme, mi-singe » , disait-il. Pour le connaître, il faut se tourner vers ses oeuvres, affirme sa soeur. Son copain d’école l’artiste Al Diaz, Fab 5 Freddy, Stan Peskett, Brett De Palma, le biographe de Warhol ou encore James Chance, qui fait des impros de sax à divers endroits de Big Apple, participent à ce vibrant et intelligent portrait.  » Moi, je ne sais pas dire ce que je fais, insistait-il . C’est comme demander à Miles Davis de décrire le son de sa trompette. »

Documentaire de David Shulman.

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