Fin de ronde

DE STEPHEN KING, ÉDITIONS ALBIN MICHEL, TRADUIT DE L’ANGLAIS (USA) PAR OCÉANE BIES ET NADINE GASSIE, 432 PAGES.

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Bill Hodges, flic à la retraite et détective privé, est de retour, mais pour la dernière fois. Et pas seulement parce que son géniteur Stephen King lui a refilé un incurable cancer du pancréas, mais bien parce qu’il s’agit du dernier volume de la trilogie le concernant, après Mr Mercedes et Carnets noirs. Une trilogie à peine reliée par un massacre (en 1996, un certain Brady Hartsfield a foncé dans la foule avec sa Mercedes) et un personnage récurrent, mais qui résonne surtout comme le parfait résumé, presque convenu, de toute l’oeuvre de King. Le premier volume pouvait se lire comme un hommage au roman noir et hitchcockien; le deuxième avait l’aspect d’une parenthèse, elle-même hommage à la littérature et aux auteurs, comme King aime parfois en parler (remember Misery); ce troisième retourne étonnamment à sa veine fantastique, qui n’apparaît nullement dans les deux premiers volets. On avait ainsi laissé Brady, à la fin de Mr Mercedes, dans un coma profond. Il l’est toujours au moment où Fin de ronde commence, mais possède cette fois des pouvoirs psychiques qui lui permettent de fomenter sa vengeance depuis le fond de son lit… Avec le talent qui reste le sien, Stephen King fait du Stephen King. Les amateurs se rueront, les autres attendront peut-être un opus plus ambitieux, ou juste différent.

O.V.V.

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