Fai bei sogni (Fais de beaux rêves)

De Marco Bellocchio. Avec Valerio Mastandrea, Nicolò Cabras, Bérénice Bejo. 2 h 14. Dist: Twin Pics.

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Le regard de Marco Bellocchio n’a rien perdu de son acuité en 50 ans d’un parcours entamé en 1965 avec Les Poings dans les poches. Démonstration avec le lumineux Fai bei sogni, l’histoire de Massimo, gamin turinois dont l’existence idyllique vole en éclats avec la mort inexpliquée de sa mère. Un traumatisme n’ayant cessé de le hanter, alors que, journaliste reconnu, il lui faut, 30 ans plus tard, revendre l’appartement familial. S’insinuant entre blessure d’enfance et incertitudes adultes, Fai bei sogni tient de l’exercice funambule parfaitement maîtrisé, oeuvre de toute beauté dispensant, à l’ombre de Belphégor, une émotion subtile sans céder en rien au sentimentalisme. Du grand art.

J.F. PL.

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