Don Angelo est mort

De Richard Fleischer. Avec Anthony Quinn, Frederic Forrest, Robert Forster. 1973. 1 h 55. Dist: Twin Pics.

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S’il est aujourd’hui injustement oublié, Richard Fleischer s’est illustré, tout au long d’une carrière courant sur plus de 40 ans, dans les genres les plus divers, du film noir (The Narrow Margin) à la science-fiction (Fantastic Voyage), du film d’aventures (The Vikings) aux superproductions (Tora! Tora! Tora!), et l’on en passe, le cinéaste américain signant au passage divers classiques comme The Boston Strangler ou Soylent Green. Tourné en 1973, dans la foulée du succès du Parrain de Francis Ford Coppola, Don Angelo est mort (The Don Is Dead en VO) le voyait s’essayer au film de gangsters, et s’il souffre inévitablement de la comparaison avec son prestigieux modèle, le résultat s’avère loin d’être indigne pour autant. La trame est classique: à la mort de Don Paolo, un parrain new-yorkais, Frank (Robert Forster), son fils, se place sous la protection de Don Angelo (Anthony Quinn), qui en fait son héritier, tout en se partageant le territoire de son père avec Don Bernardo (Barry Russo). L’arrangement ne fait pas que des heureux, cependant, et une guerre des familles éclate bientôt… Sans révolutionner le genre, cette plongée au coeur de la mafia ne manque ni de tension ni de piment, en particulier par la grâce de la mise en scène de Fleischer, modèle de sécheresse et de sobriété -la scène du deal de drogue est un morceau d’anthologie, parmi d’autres. À quoi s’ajoute une distribution solide, où l’on relève la présence de l’impeccable Frederic Forrest sous les traits de Tony, l’homme de main au profil et à l’ambition aiguisés, que l’on retrouvera plus tard chez… Coppola, dans The Conversation et Apocalypse Now notamment.

J.F. PL.

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