Counterpart

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D’un côté, Howard Silk. Quinqua américain et solitaire, employé dans une obscure administration berlinoise qu’on jurerait sortie d’un roman de Kafka, affecté à des tâches aussi répétitives qu’aliénantes et dénuées de sens, dans un réduit qui lui sert de bureau. Sa femme est dans le coma après un accident de voiture. Sa belle-famille veut l’éloigner d’elle. Lui contemple de ses yeux de cocker triste l’impasse de cette vie sans saveur. De l’autre côté, Howard Silk. Un espion/tueur fringant, cynique mais drôle, charismatique. Et froid, efficace, avec ça. Entre les deux Howard (J.K. Simmons), génétiquement en tous points identiques mais au caractère forgé différemment par des expériences et un environnement distincts, réside un secret défense que même les plus grands auteurs d’espionnage de la Guerre froide n’auraient imaginé: ils appartiennent à deux mondes parallèles ouverts accidentellement lors d’une obscure expérimentation. Deux réalités, théâtres d’affrontements occultés par les mêmes services qui emploient Howard-le-gentil. Son double surgit en réalité pour déjouer un complot dont ils sont tous deux les cibles. Entre science-fiction et ambiances rétro-futuriste, parano et catastrophiste, Counterpart s’avère être un thriller efficace, retors et divertissant. Il lâche son scénario en pâture aux rebondissements et aux intrigues à tiroirs, relance le débat sur l’inné et l’acquis et offre à J.K. Simmons ( Whiplash) l’occasion d’une prestation doublement étincelante.

Série créée par Justin Marks. Avec J. K. Simmons, Olivia Williams, Harry Lloyd, Michael Nyqvist.

8

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