Chain and the Gang

« Experimental Music »

Distribué par Radical Elite Records/Konkurrent.

8

L’insubmersible Ian Svenonius est de retour et ça fait bien longtemps qu’on ne l’avait plus entendu ainsi en rut. Après la reformation au printemps de ses légendaires The Make-Up pour quelques dates, notamment européennes, un album majoritairement composé de reprises de son propre catalogue (Best of Crime Rock) et un live enregistré chez Jack White, Svenonius fait péter avec cet Experimental Music (qui ne l’est forcément pas vraiment) son meilleur disque depuis des lustres. Celui qui ressemble le plus à du Make-Up sans doute aussi. Pour le coup, enregistré live sur un quatre pistes à Ann Arbor, Ian a embauché quelques vétérans de la scène de Detroit. Entre autres des membres de Tyvek et des Gories. « Rome wasn’t burned in a day. It took a lot of time. People had to bring their fire… » L’ironie et le cynisme ont toujours été chez le rockeur/singer/ songwriter/DJ/journaliste des armes pour combattre la folie de notre monde et les fausses promesses du capitalisme. Sixième album de Chain and the Gang, Experimental Music, dix morceaux, trente minutes, est excitant de bout en bout. Un cocktail Molotov de rock sixties, cracra, haletant et fiévreux. Des chansons pour prendre des excès de vitesse et des punchlines pour briller dans les cités. L’irrésistible Come Over, Don’t make a Dream et son piano à la Pushin Too Hard des Seeds… Experimental Music sent le sexe et le soufre. Attention aux déhanchements incontrôlés et aux bouffées de chaleur.

J.B.

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