Carnage (the burning)

DE TONY MAYLAM. AVEC BRIAN MATTHEWS, LOU DAVID, LEAH AYRES. 1981. DIST: COMING SOON.

7

À la charnière des années 70 et 80, Halloween et Friday the 13th donnent au slasher, sous-genre horrifique mettant en scène un tueur psychopathe souvent masqué trucidant à l’arme blanche, ses lettres de noblesse. Ils explosent aussi accessoirement les scores au box-office, engendrant un authentique embouteillage de succédanés plus ou moins inspirés. Parmi eux, The Burning domine la mêlée de la tête et des épaules. En partie écrit par les frangins Weinstein, dont il s’agit là de la toute première incursion dans la production cinématographique, déjà sous pavillon Miramax, le film est pourtant décrié par la critique -souvent deux guerres en retard- à sa sortie au printemps 1981. Le principe? Lâcher un croquemitaine au visage caramélisé par les flammes et armé d’une paire de cisailles à longues et fines lames dans un camp d’été bourré d’adolescents bourgeonnants obsédés par l’idée de s’emboîter les uns dans les autres. La scène de la veillée autour du feu, iconique, sert à la fois de pivot et de mise en abyme à un ensemble qui multiple les fausses alertes avant de basculer crûment dans le carnage annoncé par le titre français. Rick Wakeman, membre de l’infâme formation prog Yes, y signe une bande-son calquée sur les obsessions musicales de John Carpenter tandis que l’inimitable Tom Savini se charge d’élaborer les scènes d’horreur, brutales, de ce récit vengeur rythmé par les fondus au rouge sang où l’on se plaît à reconnaître un Jason Alexander (George Costanza dans la série Seinfeld) méché et une Holly Hunter (The Piano) encore mal assurée. Combo DVD/Blu-ray riche en suppléments et augmenté d’un livret retraçant la genèse du film.

N.C.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content