Bug (livre 1)

Le jeudi 13 décembre 2041 restera une date à jamais inscrite dans l’histoire du futur: ce jour-là, un bug informatique entraînant la disparition de toutes les informations stockées en numérique mettra moins de quatre jours pour plonger le monde dans le chaos et l’apocalypse. « Tous les disques durs sont vides… Plus aucune donnée nulle part…. Plus d’archives, plus de codes, plus rien. Un assèchement total… Du plus gros serveur à la plus petite clé USB… L’humanité est dans la merde et on imagine mal à quel point… » Au même moment, le cosmonaute Kameron Obb, seul survivant d’une expédition vers Mars, est retrouvé dans sa capsule en perdition. Et cette fois, c’est un insecte, un bug extraterrestre qui n’a plus rien d’informatique, qui a décimé son équipage, s’est faufilé dans son cerveau, lui causant des taches bleues sur le visage, et surtout le dotant d’une étrange hypermnésie… Comme si, à peine perdues, toutes les données et toutes les connaissances humaines s’étaient soudain glissées dans sa tête. Devenu l’objet de toutes les convoitises, Kameron n’a d’autre choix que de retrouver sa fille, kidnappée pour faire pression sur lui, et d’essayer de comprendre le lien entre ces deux bugs… Avec ce pitch accrocheur et malin, Bilal revient donc aux affaires après trois ans d’absence, et fait du Bilal: des images léchées mais un peu froides, des ambiances plus étranges et métaphysiques que sciences-fictionnelles, et de très grands enjeux joués à hauteur d’homme. L’auteur pointe ici du doigt notre dépendance au tout numérique… tout en abusant paradoxalement des outils informatiques pour habiller ses planches! Le résultat, parfois très laid (cette typo…), en dit en tout cas long sur sa totale liberté de création.

De Enki Bilal, Éditions Casterman, 88 pages.

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