Born in Syria

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Il y a des documentaires qui, visionnés tranquillement installé dans un fauteuil, une tasse de café bien chaud à la main, sont inconfortables à commenter avec le recul nécessaire. À l’aune de leur tragique contenu, certes, mais aussi du fait de l’empathie universelle d’être parent. Car si l’épineuse problématique des migrants a été scrutée sous tous les angles, la caméra de Hernán Zin ondoie à une hauteur inédite. Pas plus haute que trois pommes. C’est plongée dans le regard de sept enfants, transbahutés bon gré mal gré entre terre et mer, qu’elle nous impose sa terrassante réalité. Durant une année, le réalisateur a partagé leurs parcours, de leur patrie en lambeaux à leur pays d' »accueil ». De la douleur au dépassement, du désespoir à l’optimisme, tant d’innocence perdue sur le chemin parcouru. Cette chronique déjà primée, aussi traumatisante que d’une nécessité absolue, s’ouvre sur le sauvetage d’un canot mal embarqué avant d’imperceptiblement mettre le cap sur une autre forme de rédemption. Celle des âmes.

Documentaire de Hernán Zin.

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