Bonello dans le rétro

L'Apollonide

Les fascinants mystères de son dernier film en date, Nocturama, ne se sont pas encore dissipés que la Cinematek a la très bonne idée d’offrir une rétrospective de son oeuvre. Bertrand Bonello s’était révélé au tout début du siècle, avec Le Pornographe, puis avait connu la consécration avec L’Apollonide (Souvenirs de la Maison Close) en 2011 et Saint Laurent en 2014. L’oeuvre du natif de Nice, âgé aujourd’hui de 48 ans, est sans nul doute une des plus surprenantes et des plus singulières du cinéma français. Irréductible aux modes comme aux conventions, Bonello filme où le mènent son désir, sa curiosité. Musicien de formation (il accompagna Françoise Hardy, Elliott Murphy et Gérald de Palmas, entre autres), il prit le chemin du 7e art avec un court métrage adapté d’un texte de Pier Paolo Pasolini. Qui je suis (1996) ouvrira logiquement l’intégrale de mars à la Cinematek. Un programme où figurera en bonne place, outre les films déjà cités, le controversé Tiresia, réflexion sur l’identité autour d’un transsexuel, qui fit débat (houleux) au festival de Cannes 2003. Et aussi l’émouvant hommage qu’est Ingrid Caven: Music and Voice (2012). Sans oublier les trop peu vus Quelque chose d’organique (1998, son premier long métrage) et De la guerre (2008, inspiré par… Clausewitz). Ni les courts formats, que Bertrand Bonnello continue à pratiquer de fort belle manière jusqu’à aujourd’hui. Plus qu’une rétrospective: un voyage au pays d’un artiste à nul autre comparable!

DU 02 AU 19/03 (AVEC RENCONTRE LE 18/03) À LA CINEMATEK, 9 RUE BARON HORTA, 1000 BRUXELLES. WWW.CINEMATEK.BE

L.D.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content