Black Mirror (saison 4)

Black Mirror n’a jamais réitéré le double coup fumant des épisodes 2 et 3 de sa saison initiale. Pire: depuis son passage sur Netflix, la création dystopique de Charlie Brooker se décline trop souvent en épisodes à thème calibrés pour un grand débat des familles façon Écran Témoin sur les hypothétiques dérives sociétales des récentes avancées techniques. Enfer de la culture d’entreprise (et de l’Enterprise), obsession de la surveillance domestique, enquête à l’aide d’un système de matérialisation visuelle des souvenirs, plongée dans les algorithmes des applications de rencontre, chasse à l’homme robotique, musée des horreurs « scientifiques »… Beaucoup de développements laborieux et fort peu de vertige: cette quatrième fournée anthologique aux invités prestige (Rosemarie DeWitt, Jesse Plemons ou Andrea Riseborough côté acteurs; Jodie Foster, John Hillcoat ou Tim Van Patten à la réalisation) illustre au fond surtout que les bonnes idées -il y en a quelques-unes- ne font pas forcément la grande télévision. Souvent poussifs, les six épisodes proposés ici tendent toujours peu ou prou vers une même conclusion, objectivement un peu courte: les nouvelles technologies sont dangereuses et rendent malheureux. Oui bon, merci.

Black Mirror (saison 4)

Une série Netflix créée par Charlie Brooker. Six épisodes courant de 41 à 76 minutes. Disponible sur Netflix.

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