Bâtard

De Max de Radiguès, Éditions Casterman, 192 pages.

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May et son fils Eugene sillonnent le sud-ouest des États-Unis, le coffre de la voiture bourré de billets de banque et des pistolets chargés cachés dans leurs vêtements. Ils viennent de participer au coup du siècle: 52 braquages simultanés dans la même ville, laissant la police sur le carreau. Par contre, la planque de repli semble cramée: un comité d’accueil pas très accommodant les y attend, bien décidé à récupérer l’ensemble du pognon sans le partager. Voilà donc mère et fils obligés d’échapper à la police et à leurs anciens associés. Non, vous n’êtes pas devant un blockbuster hollywoodien gonflé à la testostérone mais bien dans la nouvelle BD de Max de Radiguès. Et comme dans une bonne toile américaine, les pneus des bolides crissent sur le bitume, les gros calibres tirent dans tous les sens et on se tape dessus à coup de crosse de fusil à pompe. Depuis le début de sa carrière, le Belge n’a jamais caché son amour pour le mythe américain. S’il l’a souvent abordé du côté de l’intime, c’est la première fois qu’il le fait façon cow-boy des temps modernes, à du 200 miles à l’heure. Mais, comme dit l’adage, chassez le naturel… L’auteur ajoute sa patte particulière au genre en mêlant rebondissements, twist final et amour naissant, pour finalement dépasser la simple histoire de pistoleros vengeurs. Bref, un bon polar avec des couilles et du coeur.

C.B.

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