Barbara Carlotti

« Magnétique »

On pensait l’avoir en partie perdue. Évanouie dans la nature, après la disparition de son label (Atmosphérique). De Barbara Carlotti, on n’entendait en effet plus qu’épisodiquement la voix grave, à la radio surtout, dans ses émissions pour France Inter ( Cosmic Fantaisie). Il y a également eu la « bande originale » de La Fille, la bande dessinée de Christophe Blain. Mais ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle revient avec un véritable album, son cinquième, six ans après L’Amour, l’Argent, le Vent.

Barbara Carlotti

C’est en retombant sur le morceau de Kevin Ayers, The Confessions of Dr. Dream que la chanteuse a décidé de creuser l’idée d’un album dont la matière première serait ses rêves. Barbara Carlotti s’est ainsi mise au vert pendant un mois, s’enfermant dans une maison à la campagne, en notant systématiquement tous les songes qui parcouraient ses nuits. En interview, elle explique encore avoir testé des breuvages shamaniques et interrogé des scientifiques sur la nature des rêves, leur fonctionnement. À partir de là, on ne s’étonnera pas de voir Magnétique revêtir des contours vaguement psychédéliques ( Plaisir ou agonie?, par exemple, ou encore les huit minutes du morceau-titre). Onirique, parfois verbeux, Magnétique n’oublie pas pour autant de proposer de vraies chansons, qui, boostées par les musiciens de l’A.S. Dragon, naviguent entre la French pop sixties ( Voir les étoiles tomber, Vampyr), chanson seventies ( Tout ce que tu touches, avec Bertrand Burgalat) et relents synthétiques ( Paradise Beach). Troublant.

Distribué par La maison des rêves/Warner.

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