Apolonia Sokol

© ABDY, 2016 (DÉTAIL) APOLONIA SOKOL

Jusqu’au 24 février dernier, à Lyon, la galerie Henri Chartier rendait hommage au travail d’Apolonia Sokol (Paris, 1988) -dont on a pu voir le travail à Bruxelles chez ATTIC à l’occasion d’une intéressante confrontation avec l’oeuvre de Walker Evans. Jolie programmation mais, hélas, lointaine et désormais terminée. Qu’à cela ne tienne, il reste le site de l’intéressée qui n’a rien d’un pis-aller. Il vaut d’autant plus le détour que cette artiste a tout compris d’une contemporaine communication. Elle se sent d’ailleurs parfaitement à l’aise avec les nouvelles technologies -pour preuve, elle abreuve régulièrement son compte Instagram de nouvelles oeuvres et autres fulgurances glanées parfois au fil de sources improbables. Ici, pas d’architecture complexe, les pages se déroulent de haut en bas comme un interminable paysage, signe d’une pratique déhiérarchisée. Sauf qu’en lieu et place de paysage, il est question de portraits en pied dont le critique Judicaël Lavrador a pu écrire qu’ils se donnaient entre  » grâce et robustesse« . À les faire défiler, on mesure ce mélange expressionniste qui concilie réalisme et érotisme, non sans évoquer des figures tutélaires comme celle de Frida Kahlo ou Elizabeth Peyton. On goûte tout particulièrement les autoportraits, garantis sans complaisance.

www.apoloniasokol.com

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content