Critique | Livres

Petite terrienne

Ce livre au crayon de l’Allemande Aisha Franz, dont le trait n’est pas sans rappeler Joanna Hellgren, abrite un puissant courant sous-terrain de sexualité.

PETITE TERRIENNE, DE AISHA FRANZ, ÉDITIONS ÇÀ ET LÀ. ****

Ce livre au crayon de l’Allemande Aisha Franz, dont le trait n’est pas sans rappeler Joanna Hellgren, abrite un puissant courant sous-terrain de sexualité. Une mère qui se souvient de (et regrette?) ses choix passés et le hasard qui lui a fait échanger ses rêves contre des enfants et une vie de couple ratée; une soeur aînée à l’âge où l’on perd sa virginité au risque du n’importe-comment, et où la colère étouffe parfois tout autre sentiment; une jeune fille, « la petite », qui, sous l’oeil morne d’un extra-terrestre mutique, recueilli et caché dans sa chambre, découvre son corps et sa sensualité. Une atmosphère étrange, entre mélancolie et menace, faite de trames entremêlées et assourdie par la vie dans une banlieue (apparemment) sans histoire. Superbe.

V.D.

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