On lit quoi cet hiver?

© FRED DUFOUR/BELGAIMAGE

On l’appelle « rentrée littéraire d’hiver », ou « petite rentrée », pour la distinguer de celle qui déferle traditionnellement au mois de septembre. Force est de constater que les éditeurs ont soigné leurs mises en ce début d’année avec, également, le retour de quelques poids lourds. Le Vif/L’Express vous propose sa sélection de 25 romans parmi les… 498 nouveautés.

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Ceux d’ici

Découvert en France avec Les Privilèges en 2011, l’Américain Jonathan Dee décrit ici de manière diablement critique l’élection d’un millionnaire new-yorkais à la tête d’une petite bourgade du Massachusetts, que ce nouvel arrivant soucieux de « rompre » avec le ronronnement politique habituel vient bouleverser de fond en comble à grands renforts d’oseille. Une hubris catastrophique observée par des locaux débordés, qui n’est pas sans rappeler les pratiques du nouveau locataire de la Maison-Blanche. F. P.

Par Jonathan Dee, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Elisabeth Peellaert, éd. Plon, 416 p.

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Couleurs de l’incendie

Avec cette suite du plébiscité Au revoir là-haut, le Goncourt 2013 poursuit son autopsie fiévreuse de la France de la première moitié du xxe siècle. Après les petites et grosses magouilles de l’immédiat après-guerre, c’est au marigot médiatico-politico-financier de la période 1927-1930 que s’attaque avec gourmandise Pierre Lemaitre. Un roman populaire sous baxter Dumas/Hugo qui marie le meilleur du polar avec une intrigue juteuse sur la revanche d’une femme ruinée, et le roman psychologique et social avec des personnages, de premier plan et secondaires, pleinement savoureux. Plaisir garanti. L. R.

Par Pierre Lemaitre, éd. Albin Michel, 535 p.

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Des jours d’une stupéfiante clarté

Aharon Appelfeld, une des voix les plus vibrantes et personnelles de la littérature israélienne, vient de nous quitter à l’âge de 85 ans. Marqué par sa déportation en Ukraine et son exil, il adopta comme voie d’écriture l’hébreu, langue adoptive. Auteur de plus de 40 livres (dont Histoire d’une vie, prix Médicis étranger), il nous laisse, avec Des jours d’une stupéfiante clarté, un récit de reconstruction à travers l’Europe centrale. Theo, sorti des camps, y est bien décidé à retrouver sa maison. A. R.

Par Aharon Appelfeld, traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti, éd. de L’Olivier, 320 p.

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Ecoute la ville tomber

Kate Tempest fut victorieuse en 2012 du Ted Hugues Award (pour Les Nouveaux Anciens, récemment traduit aux éditions de l’Arche) récompensant un jeune poète. Depuis, c’est surtout en musique que ses textes âpres, entre spoken word et rap, ont fait trembler. Pour son premier roman, la Londonienne ne compte pas arrondir les angles. Ecoute la ville tomber met à nu une jeunesse anglaise gorgée de pilules, d’alcool et de musique, tiraillée entre perdition et quête d’absolu. Le choc d’une voix nouvelle, sans vernis. A. R.

Par Kate Tempest, traduit de l’anglais par Madeleine Nasalik, éd. Rivages, 430 p.

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En camping-car

Récemment couronné du prix Médicis 2016 pour Laëtitia ou la fin des hommes, l’écrivain et historien Ivan Jablonka livre un nouveau récit-essai à la fois consacré, comme son Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus, à sa biographie familiale, et au portrait d’une époque – celle des années 1980 – où, enfant, il arpentait avec frère et parents et en camping-car Volkswagen les routes du bassin méditerranéen, en apprenant à vivre en mouvement. Où quand la petite histoire rejoint la fresque des années Mitterrand. F. P.

Par Ivan Jablonka, éd. Seuil, 192 p.

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L’Oubli

Un homme se réveille, convaincu d’avoir égaré un mot dans son sommeil, incapable de se le rappeler. Son langage se défait, sa vie se vide à mesure que les souvenirs se détachent de lui. L’histoire se dédouble tandis que les mots et la mémoire s’abîment dans un même précipice. Dans les romans de Philippe Forest, hantés par la disparition ( Le Chat de Schrödinger, Crue), tout change mais les fantômes demeurent. L’homme élit domicile dans le mystère, insaisissable, dont il cherche la clé dans les signes qui traversent la fable. F. D.

Par Philippe Forest, éd. Gallimard, 240 p.

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Le Roi, Donald Duck et les vacances du dessinateur

Au bord du lac Léman, juillet 1948. Lassé « des tintinades et tintineries », Hergé traverse une crise – à la nage? L’histoire ne le dit pas. Il rencontre Léopold III, roi des Belges en exil, et voilà les deux hommes qui sympathisent… sous la direction de Billy Wilder/Patrick Roegiers. Dans un hommage au cinéma comique des années 1920-1930, Tournesol et la Castafiore se piquent de jet-set (Marlene Dietrich, Ava Gardner, Humphrey Bogart), tandis que vécu réinventé et faux semblant se repoudrent le nez. « Moteur, ça tourne, action! » F. D.

Par Patrick Roegiers, éd. Grasset, 304 p.

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Les Loyautés

Auréolée de notoriété depuis Rien ne s’oppose à la nuit en 2011, puis son doublé prix Renaudot/Goncourt des lycéens en 2015 pour D’après une histoire vraie, Delphine de Vigan revient dans ce nouveau roman sur l’observation attentive des intimes blessures psychologiques de ses personnages, en tête desquels un enfant aussi maltraité que discret et sa professeure de collège qui sait mieux que personne percevoir les signes pour avoir grandi dans la violence. Comment se lier, venir en aide sans déranger? F. P.

Par Delphine de Vigan, éd. JC Lattès, 208 p.

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Manger l’autre

En décidant de consacrer son nouveau roman à une adolescente « monstrueuse » au sens des canons de l’époque, obèse comme une métaphore des surconsommation et sédentarité à l’oeuvre en nos sociétés, la romancière mauricienne Ananda Devi raille allègrement une ère de « gonflement grotesque de l’inutile ». En toile de fond, des parents fuyards ou siphonnés, de cruels camarades rivalisant d’opprobre face à leurs écrans, et un apprentissage contrarié de l’amour gargantuesque, entre humour et dénonciation. F. P.

Par Ananda Devi, éd. Grasset, 224 p.

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Microfictions 2018

Il avait juré de ne plus y revenir. Mais le plaisir éprouvé en écrivant Microfictions (2007) en a décidé autrement. Voici donc une nouvelle fournée d’histoires courtes – une page et demi en moyenne, présentation des personnages, développement de l’intrigue et dénouement compris – décapant la banalité du quotidien. Une entreprise littéraire un peu folle, à la démesure de la lucidité de son auteur. En 500 shots de fiction pure saupoudrés d’ironie, de cruauté, d’humour et de tendresse parfois, Régis Jauffret passe le genre humain au tamis d’un désespoir organique. Sidérant. L. R.

Par Régis Jauffret, éd. Gallimard, 1 024 p.

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Et moi, je vis toujours

A l’instar de Paul Valery qui n’aimait pas beaucoup les romans – « la baronne sortit à cinq heures, ça ne m’intéresse pas » -, Jean d’Ormesson n’a eu de cesse de réconcilier littérature et science, les deux cultures. Cette fois, c’est l’histoire, personnage éminemment romanesque, tantôt homme, tantôt femme, volant d’époque en époque, tour à tour africain, sumérien, troyen, ami d’Achille et d’Ulysse, citoyen romain, juif errant qui, sous le regard malicieux de l’académicien récemment disparu, ressuscite l’aventure des hommes et leurs grandes découvertes. F. D.

Par Jean d’Ormesson, éd. Gallimard, 288 p.

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Exit West

Mohsin Hamid est de ces auteurs caméléons (né au Pakistan, éduqué à Londres et aux Etats-Unis) qui font de leur métissage entre Orient et Occident un véritable levier de questionnements pour la fiction. Célébré mondialement après la parution de L’Intégriste malgré lui en 2007 (adapté au cinéma par Mira Nair), l’auteur se frotte à nouveau à l’actualité brûlante en plongeant un couple naissant dans l’enfer de la migration et d’un exil cruel vers un ailleurs fantasmé. A. R.

Par Mohsin Hamid, traduit de l’anglais (Pakistan) par Bernard Cohen, éd. Grasset, 206 p.

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Keila la Rouge

Issu d’une famille de rabbins, Isaac Bashevis Singer se disait « presque le dernier écrivain yiddish ». Celui qui entra en écriture en 1925 et émigra aux Etats-Unis en 1935 fut couronné en 1978 par le prix Nobel. Conteur drolatique, il voyagea dans ses livres entre son pays d’adoption et sa Varsovie natale. Inédit, Keila la Rouge prend à nouveau place dans la déjà fameuse rue Krochmalna: on y croisera une prostituée, son client voleur et quantité d’autres personnages hauts en couleur. A. R.

Par Isaac Bashevis Singer, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie-Pierre Bay, Nicolas Castelnau-Bay, éd. Stock, 420 p.

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Le Ministère du bonheur suprême

En 1997, Arundhati Roy remportait avec Le Dieu des petits riens le Booker Prize, plus haute récompense littéraire anglaise. Ce premier roman révélait une nouvelle auteure indienne, mais aussi une militante prête à en découdre sur des sujets houleux. Depuis, ce sont d’ailleurs dans des essais politiques que cette pacifiste convaincue a porté de la voix. Le Ministère du bonheur suprême signe son retour à une fiction ample, peuplée de héros friables mais envers et contre tout nourris à l’espoir. A. R.

Par Arundhati Roy, traduit de l’anglais (Inde) par Irène Margit, éd. Gallimard, 544 p.

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Tuff

Auréolé du Man Booker Prize remporté en 2016 avec Moi contre les Etats-Unis d’Amérique, Paul Beatty a droit à la traduction de ses romans de jeunesse. Ainsi de ce Tuff, sorti en 2000 en VO, qui contenait déjà en germe les ingrédients de son savoureux ragoût littéraire. A savoir un personnage afro-américain hors norme (Winston Foshay, alias Tuffy pour les potos), un biotope urbain destroy (ici East Harlem), un phrasé argotique puissant et séminal et une intrigue (Tuffy veut en finir avec les embrouilles et se présente aux élections locales) qui asticote cette Amérique engluée dans ses stéréotypes raciaux. Boyz N the Hood! L. R.

Par Paul Beatty, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nathalie Bru, éd. Cambourakis, 352 p.

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LaRose

Née en 1954 dans l’Etat du Minnesota, Louise Erdrich est l’une des grandes voix de la littérature indienne d’outre-Atlantique. Avec LaRose, couronné par le National Book Critics Circle Award, l’auteure de Love Medicine continue d’explorer le poids du passé, de l’héritage culturel et la notion de justice à travers le parcours d’expiation de Landreaux, un Indien Ojibwé ayant accidentellement tué un jeune enfant lors d’une partie de chasse. Véritable Dalva de la littérature, Louise Erdrich fait souffler sur nos imaginations le vent de cette Amérique si chère à feu Jim Harrison. Y. P.

Par Louise Erdrich, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Reinharez, éd.Albin Michel, 450 p.

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4 3 2 1

Sept ans d’efforts et pas moins de 1 024 pages: 4 3 2 1 signe l’immanquable retour de Paul Auster aux affaires. Ecriture immersive et hypothèse formidablement romanesque: le super-roman mène quatre versions possibles, selon les circonstances et inexplicables coïncidences d’une vie, d’un même personnage principal, Archie Ferguson, petit-fils new-yorkais d’émigrés russes juifs. Un quadruple récit d’apprentissage, et un roman fourmillant (de scènes fondatrices, de choix cruciaux, de détails volatils), réverbérant aussi cinq décennies d’histoire des Etats-Unis. De quoi passer presque tout l’hiver. Y. P.

Par Paul Auster, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Gérard Meudal, éd. Actes Sud, 1 024 p.

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Faire mouche

Depuis Chère Lise, récit d’une éducation sentimentale aux accents troubles, et Un été, roman retors et supersensuel qui évoquait Plein soleil autant que L’Avventura, on suivrait Vincent Almendros à peu près n’importe où. En moins de 150 pages, Faire mouche lève le rideau sur une histoire très chabrolienne de retour au pays natal. Un roman policier entièrement mené par la langue, un puzzle littéraire dans lequel chaque pièce dramaturgique et chaque ambiguïté sémantique comptent. Un petit drame provincial français élégant, racé, impeccable. Y. P.

Par Vincent Almendros, éd. de Minuit, 128 p.

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L’Affaire Mayerling

Le Belge Bernard Quiriny nous a habitués, depuis L’Angoisse de la première phrase en 2005, à des livres malins, référencés et volontiers absurdes. Il pénètre, dans L’Affaire Mayerling, une résidence de haut standing hypersurveillée, prétexte à une galerie de portraits autant qu’à une réflexion sociétale grinçante, que l’auteur annonce à l’héritage croisé de La Vie mode d’emploi de Georges Perec et de La Trilogie de béton de J. G. Ballard. Un huis clos immobilier hanté et habité à cinq étages. Y. P.

Par Bernard Quiriny, éd. Rivages, 272 p.

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Les Argonautes

Dans Une partie rouge, l’Américaine Maggie Nelson brouillait les étiquettes littéraires en appliquant les codes narratifs du récit intime à ce qui était aussi un roman judiciaire. C’est encore un peu plus le cas des Argonautes. Dans une forme hybride entre autobiographie et essai sur la famille et la sexualité, elle y raconte son histoire d’amour avec le vidéaste et performeur Harry Dodge né Wendy Malone, se revendiquant ni homme ni femme mais « gender fluid », et leur désir d’avoir ensemble un enfant. Sur le fond, sur la forme, une même urgence: ne pas rentrer dans les cases. Y. P.

Par Maggie Nelson, traduit de l’anglais par, éd. du Sous-sol, 240 p.

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L’Enfant perdue

C’est sans doute l’un des livres les plus attendus de la « petite » rentrée. Avec L’Enfant perdue, voici venu le quatrième et dernier tome de L’Amie prodigieuse d’Elena Ferrante. Traduite dès 2014 en français, la série, initialement écrite sous pseudo, a depuis viré au phénomène mondial, qui a même valu à sa mystérieuse auteure de faire dans le réel l’objet d’une filature quasi policière. Suivant les destins parallèles de deux amies dans l’Italie du XXe siècle, l’ensemble romanesque, son univers addictif, féministe et historique, a réussi à construire ce qui identifie les grandes sagas au sens noble du terme: « un monde qu’on n’oublie pas », comme l’avance son bienheureux éditeur Gallimard. Y. P.

Par Elena Ferrante, traduit de l’italien par Elsa Damien, éd. Gallimard, 560 p.

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Le Pouvoir

Barack Obama l’a placé en tête de ses lectures de 2017. Et Margaret Atwood ( La Servante écarlate) l’a trouvé « électrisant ». Le point de départ science-fictionnel du Pouvoir s’annonce d’une efficacité redoutable et bien dans l’air du temps féministe: « Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier? » L’écrivain et conceptrice de jeux vidéo britannique Naomi Alderman y dote le sexe féminin du « don » d’infliger une douleur fulgurante – et même la mort dessinant les contours d’un nouvel ordre mondial renversant les dominations anciennes. On en reparle. Y. P.

Par Naomi Alderman, traduit de l’anglais par Chistine Barbaste, éd. Calmann-Lévy, 400 p.

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Un jardin de sable

Les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont l’art d’exhumer des trésors oubliés de la littérature américaine. On leur doit notamment le bonheur infini d’avoir (re)découvert Steve Tesich (Karoo, Price…). Avec Un jardin de sable d’Earl Thompson (1931-1978), on ne devrait pas être déçus non plus. Publié en 1970, ce premier roman ambitieux épouse la trajectoire cabossée de Jacky, né au Kansas à l’aube de la Grande Dépression, et qui va devoir affronter la misère et la violence pour s’arracher à son destin. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette fresque steinbeckienne l’hymne poisseux et sublime des laissés-pour-compte de l’Amérique. L. R.

Par Earl Thompson, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean-Charles Khalifa, éd. Monsieur Toussaint Louverture, 832 p.

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Une vie sans fin

Grâce aux avancées de la science, pourra- t-on bientôt échapper à la mort? C’est autour de cette question qui le taraude depuis qu’il est devenu père et quinqua que Frédéric Beigbeder construit son nouveau roman. Entre enquête journalistique (il a rencontré des chercheurs aux quatre coins du monde) et réflexions sur le sens de la vie assaisonnées de cette autodérision narcissique qui rend sa prose si juteuse, l’ex-enfant terrible utilise le transhumanisme pour interroger ses propres peurs, envahissantes depuis qu’il ne les dissout plus dans la fête, l’alcool et les paradis artificiels. Bienvenue à la foire aux immortels! L. R.

Par Frédéric Beigbeder, éd. Grasset, 350 p.

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Phénomènes naturels

Il faudra attendre le 1er février pour se plonger dans le nouveau roman de l’artificier en chef de la famille américaine. Enfin, « nouveau », pas tant que ça puisque Phénomènes naturels est sorti aux Etats-Unis en 1992. Soit avant La Zone de confort, Freedom et autre Purity qui ont propulsé le New-Yorkais au sommet de la hiérarchie littéraire. En auscultant les répercussions sur les Holland d’un tremblement de terre de faible magnitude, Franzen posait déjà son sismographe au coeur d’une famille dont la mécanique se dérègle à mesure que l’intrigue se déploie et s’accélère. Satire quand tu nous tiens… L. R.

Par Jonathan Franzen, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Olivier Deparis, éd. de l’Olivier, 688 p.

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