Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

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Laurent Raphaël
Laurent Raphaël Rédacteur en chef Focus

Gros plan sur la rentrée littéraire, deuxième partie: notre sélection subjective de 25 romans étrangers qui feront sensation. À tort ou à raison.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Aux confins du monde

Qui s’est déjà coulé entre les pages d’un livre de Karl Ove Knausgaard sait que certaines d’entre elles risquent bien de s’inscrire en lui pour longtemps. De 2009 à 2011, celui qu’on surnomme le Proust norvégien a dilaté le temps dans une formidable saga autobiographique de près de 3.000 pages, traduites au compte-gouttes en français. Intitulé Mon combat, l’ensemble tente de dresser le portrait de sa vie, à la croisée de l’infiniment intime et du vertigineusement universel. Ce quatrième tome (sur six au total), où le jeune Karl devient professeur dans un village de pêcheurs au nord du cercle arctique, est définitivement l’occasion de se pencher sur son cas, addictif.

Y. P.

Par Karl Ove Knausgaard, traduit du norvégien par Marie-Pierre Fiquet, Denoël, 647 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

C’est le coeur qui lâche en dernier

Ces derniers mois, elle s’est fait un nom dans tous les foyers américains et au-delà avec La Servante écarlate, l’adaptation en série télé de son roman éponyme, dystopie féministe aussi passionnante que glaçante. Dans C’est le coeur qui lâche en dernier, Margaret Atwood cauchemarde à nouveau la société du futur. Ruiné par la crise, un couple s’y installe dans une ville idéale, entre mise en commun des biens et emprisonnement consenti. A 77 ans, la perçante Canadienne y problématise dans un redoutable page-turner quelques-unes des angoisses contemporaines – effondrement capitaliste, individualisme et angoisse carcérale. Fort.

Y. P.

Par Margaret Atwood, traduit de l’anglais (Canada) par Michèle Albaret-Maatsch, Pavillons Robert Laffont, 445 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Cette chose étrange en moi

Prix Nobel de littérature en 2006, le Turc Orhan Pamuk confirme ses talents de romancier dans son dernier livre, où il brosse cinq décennies d’une Turquie dont les nombreux mouvements de contestation contrecarrent souvent les lignes du pouvoir. Le héros, Meslut, est un garçon de la campagne, devenu trop vite vendeur ambulant, lors de la grande mouvance d’émigration vers la capitale dans les années 1970. Commence alors le long périple de ce garçon déchiré entre modernité et respect des traditions… Magnifique fresque épique d’un homme différent dont les autres se jouent, le roman de Pamuk poursuit la tradition d’un travail d’humaniste persuadé que le bonheur peut exister.

M.-D. R.

Par Orhan Pamuk, traduit du turc par Valérie Gay-Aksoy, Gallimard, 688 p.

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Demain sans toi

Hartley Nolan va sortir de prison. Quatre ans plus tôt, ce trader a tué involontairement une femme dans un accident de voiture. Un drame qui n’en finit pas depuis d’empoisonner le destin des deux familles – celle du coupable et celle de la victime – , en faisant voler en éclats le vernis d’une certaine normalité. Au coeur d’un Midwest poisseux hanté par le fantôme d’un tueur en série, les souvenirs et secrets honteux affleurent dans un désordre chronologique savamment orchestré pour entretenir le suspense. Un premier roman ensorcelant sur le deuil, la perte et la culpabilité.

L. R.

Par Baird Harper, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent, Grasset, 288 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Eléphant

Dans une grotte près de Zurich, Schoch, un sans-abri, découvre un petit éléphant rose, luminescent comme un ver luisant. Le généticien Roux souhaiterait en faire un événement mondial. Avec l’aide d’une vétérinaire et d’un oozie birman murmurant à l’oreille des éléphants, une course-poursuite s’engage. Un alcoolique avec un éléphant rose, la bonne blague! Cependant, Martin Suter tricote un conte questionnant la place du sacré dans un monde envahi par la technologie, quelque part entre le récent film Okja de Bong Joon-ho et l’enchantement des premiers Murakami.

F. DE.

Par Martin Suter, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni, Christian Bourgois éditeur, 360 p.

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Histoire de mes dents

Répondant à la commande d’une importante galerie d’art, Valeria Luiselli (Mexico, 1983) a investi une usine pour y élaborer, en dialogue constant avec ses ouvriers, Histoire de mes dents. Soit l’histoire de Gustavo « Grandroute » Sanchez, autoproclamé meilleur commissaire-priseur du monde, et des légendes qu’il élabore pour écouler sa marchandise – dont une cargaison de dents ayant prétendument appartenu à Platon, Pétrarque ou Virginia Woolf. Un récit de sous-récits inventifs et parodiques, un jeu de piste romanesque et une réflexion sur la valeur des objets et le pouvoir des histoires dans l’art contemporain et la littérature. Réjouissant.

Y. P.

Par Valeria Luiselli, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard, éd. de l’Olivier, 180 p.

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Jérusalem

Maousse! C’est l’un des événements de la rentrée. Pour son deuxième roman, Alan Moore transforme sa chère ville de Northampton en creuset originel. Plongés dans le vortex de la poésie, de la défonce, de l’éternité, sans-abris, esclaves, ivrognes et spectres sniffent les sels de bain spatio-temporel. Scénariste émérite de comic books (Watchmen, From Hell, La Ligue des gentlemen extraordinaires…), Moore délivre une oeuvre somme: 1.300 pages où la multiplicité des modes d’écriture le dispute à l’imagination délirante. A la traduction, l’irremplaçable Claro. Servir frappé.

F. DE.

Par Alan Moore, traduit de l’anglais par Claro, Inculte, 1.300 p.

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L’Air de rien

Cloîtré chez lui à la suite de soucis de santé, confiné sur une chaise roulante, Waldo, réalisateur londonien vieillissant, rumine ferme. Il soupçonne sa femme Zee de le tromper avec l’un de ses proches, critique de cinéma – what else? Comme Elvis et la jalousie, la libido ne meurt jamais, aussi Waldo va-t-il s’employer à démontrer l’adultère et ourdir sa vengeance. Excellant à distiller passes d’armes et joutes sous la ceinture, l’écrivain et scénariste britannique Hanif Kureishi passe le triangle amoureux au bain révélateur de son humour noir.

F. DE.

Par Hanif Kureishi, traduit de l’anglais par Florence Cabaret, Christian Bourgois éditeur, 192 p.

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Le Coeur battant de nos mères

Aux Etats-Unis, on a fait du premier roman de Brit Bennett, 27 ans, l’un des événements littéraires de l’année écoulée. La jeune Nadia Turner, 17 ans, s’y découvre enceinte peu après le suicide de sa propre mère. Un secret difficile à cacher dans la petite communauté protestante black d’Oceanside, gouvernée par les commérages de ses fidèles – des « mères » qui oeuvrent ici à la manière d’un choeur antique. Un livre plaisant, mais qui manque tout de même cruellement d’aspérités. Une émanation bonne élève des écoles de creative writing typiquement américaines, et dont les droits d’adaptation viennent sans surprise d’être acquis par la Warner. Une petite machine bien huilée, on vous dit.

Y. P.

Par Brit Bennett, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Esch, Autrement, 339 p.

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Les Fantômes du vieux pays

Scandale médiatique aux Etats-Unis: le gouverneur Packer, candidat républicain à la présidentielle, a été agressé en public par Faye Andresen-Anderson, une inconnue d’âge mûr. Prof à l’université de Chicago, son fils Samuel Anderson propose à son éditeur véreux un livre de révélations sur cette mère qui l’a abandonné enfant. Entremêlant avec une ambition et une aisance écoeurantes roman d’apprentissage et revisite de l’histoire des Etats-Unis, le premier roman de Nathan Hill, qu’on compare déjà à Dickens et John Irving, ressortit au sport national du great american novel. 720 pages qui se dévorent d’une traite, et l’Amérique littéraire dans toute sa splendeur.

Y. P.

Par Nathan Hill, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Mathilde Bach, Gallimard, 720 p.

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Les Huit montagnes

Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana, au coeur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers, puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié. Le livre ne parle que de ça. De deux amis et d’une montagne, de la transmission. Avec une jolie voix qui rappelle parfois son compatriote Erri de Luca, un roman initiatique sentant la neige glacée et la pierre à fusil à plein nez.

F. DE.

Par Paolo Cognetti, traduit de l’italien par Anita Rochedy, Stock, 300 p.

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Les Pleureuses

Séparée de son mari depuis plusieurs mois dans le secret, la narratrice est la seule à pouvoir partir sur ses traces en Grèce, d’où il a soudainement cessé de donner signe de vie. Arrivée sur place, elle doit bientôt se résoudre à sa disparition dans un Péloponnèse déserté. Placé sous le signe de L’Avventura d’Antonioni, Les Pleureuses est une lente méditation sur la perte, et sur la manière étrange dont certains êtres se changent en fantômes. Ecrit par une romancière californienne d’origine japonaise, un roman sourd, pénétrant et mélancolique comme une terre aride léchée par des feux de forêts. Sublime.

Y. P.

Par Katie Kitamura, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Denis Michelis, Stock, 280 p.

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Les Sables de l’Amargosa

On l’a dit ici même, les dystopies ont la cote en cette rentrée littéraire. La preuve avec ce premier roman remarqué et remarquable d’une jeune Américaine qui se mesure à John Steinbeck ou Cormac McCarthy: dans une Californie transformée en paysage d’apocalypse par la sécheresse et les changements climatiques, un trio de déglingués va affronter une dune de sable géante et une communauté dont la folie est d’un terrible réalisme. Une histoire d’amour, un roman d’errance, une vraie découverte.

O. V. V.

Par Claire Vaye Watkins, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sarah Gurcel, Albin Michel, 416 p.

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Me voici

L’élève surdoué de Jeffrey Eugenides et Joyce Carol Oates revient avec un nouveau délicieux pavé, d’une intensité enfin équivalente à celle de son premier roman, Tout est illuminé (2003). Traçant un parallèle entre les déboires implosifs d’une famille juive de Washington et les dramatiques conséquences géopolitiques d’un séisme au Proche-Orient, l’auteur de l’étrange Faut-il manger les animaux? (2011) fait oublier le magma brouillon de son Extrêmement fort et incroyablement près (2006), et réapparaît au sommet de son art.

F. P.

Par Jonathan Safran Foer, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Stéphane Roques, éd. de l’Olivier, 742 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Miss Wyoming

Chaque nouveau roman de Douglas Coupland garantit une explosion de pure réjouissance. Son Miss Wyoming, consacré aux destins croisés d’un producteur hollywoodien camé au vide et d’une ex-minimiss devenue actrice ratée, ne déroge pas à la règle, et interroge à la sulfateuse l’industrie du néant glamour. L’orfèvre de la comparaison loufoque mais pertinente s’offre une délicieuse virée dans le rien absolu, en suivant les efforts mitigés de ses héros pour couper le cordon avec le monstre qui les nourrit autant qu’il les dévore.

F. P.

Par Douglas Coupland, traduit de l’anglais (Canada) par Walter Gripp, Au diable vauvert, 404 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Un dimanche de révolution

Depuis Tout le monde s’en va (en 2008), on suit de très près Wendy Guerra, élève de Gabriel García Márquez et formidable nouvelle émanation de la scène cubaine. Interrogeant inlassablement la question de l’intimité dans une société où avoir des secrets est une gageure, ses romans recourent beaucoup à la forme du journal intime – un genre qu’elle expérimente, réinvente et surtout mixe avec l’histoire, intense, de son pays. Un dimanche de révolution suit le parcours de Cleo, poétesse cubaine lancée dans l’écriture d’un livre sur sa famille, que sa rencontre avec un acteur hollywoodien va venir relancer et bouleverser.

Y. P.

Par Wendy Guerra, traduit de l’espagnol (Cuba) par Marianne Millon, Buchet Chastel, 213 p.

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Une odyssée. Un père, un fils, une épopée

Critique culturel outre-Atlantique, Daniel Mendelsohn avait raflé en 2007 le prix Médicis étranger pour son récit-enquête autour de la Seconde Guerre mondiale, Les Disparus (Flammarion, 2007), deuxième temps fort d’un triptyque entamé avec L’Etreinte fugitive (2008). Dans Une odyssée, il décrit la tentative de se redécouvrir d’un père octogénaire et de son fils devenu professeur au Bard College (où l’auteur enseigne), autour d’un séminaire consacré au fameux voyage signé Homère. Une plongée dans l’intime.

F. P.

Par Daniel Mendelsohn, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Taudière et Clotilde Meyer, Flammarion, 432 p.

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Une partie rouge

Poétesse, essayiste et critique d’art née en 1973, l’Américaine Maggie Nelson dépoussière l’écriture du trauma dans Une partie rouge, livre-enquête à haut pouvoir romanesque sur l’histoire de sa tante Jane Mixer, assassinée en 1969 dans le Michigan. Classée sans suite au moment des faits, l’affaire est subitement rouverte en 2004: le point de départ, pour Nelson, d’un récit de non-fiction hybride, ultrapersonnel et poétique, idéalement sous-titré Autobiographie d’un procès. Entre silences et souvenirs d’enfance, reconstructions imaginaires et interprétations des événements, un récit passionnant, résilient, très libre.

Y. P.

Par Maggie Nelson, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Julia Deck, éd. du Sous-sol, 224 p.

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Pacifique

Deux bonnes nouvelles en cette rentrée: non seulement le singulier Américain Tom Drury est de retour, mais il revient au comté de Grouse, là même où il avait planté le décor d’un précédent roman, La Fin du vandalisme. On y retrouve donc la même atmosphère absurde et pince-sans-rire à peine planquée sous les oripeaux du polar et de l’enquête policière, le même rythme dilaté et le même goût du verbe. La version littéraire des frères Coen, pour situer l’ovni.

O. V. V.

Par Tom Drury, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard, éd. Cambourakis, 256 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Zero K

Un nouveau roman de Don DeLillo, l’auteur de Cosmopolis, est toujours un événement. Surtout quand ce dernier n’a plus rien publié depuis sept ans. Fidèle à lui-même, l’Américain traque une nouvelle fois les obsessions et angoisses de l’époque avec cette plongée dans un centre de recherche secret où une femme atteinte d’un mal incurable attend d’être cryogénisée jusqu’au jour où la science aura suffisamment progressé pour la soigner. La promesse d’un voyage onirique et philosophique en première classe littéraire.

L. R.

Par Don DeLillo, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Francis Kerline, Actes Sud, 304 p.

LES CINQ POLARS DE LA RENTRÉE

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Bourbon Kid

On a longtemps cru que Quentin Tarantino se cachait derrière l’anonyme qui a déjà écrit Le Livre sans nom et Le Pape, le kid et l’Iroquois, mais à la lecture de ce troisième opus, on a presque envie de mettre cette fois une pièce sur George R. R. Martin, l’auteur de Game of Thrones: le western pulp s’y noie cette fois sous le fantastique gore, entre morts-vivants et cavaliers de l’apocalypse: summer is coming.

O. V. V.

Par Anonyme, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cindy Colin-Kapen, Sonatine, 380 p.

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Candyland

La jeune Américaine Jax Miller, version soft, pop et US d’une Virginie Despentes en devenir, avait fait sensation dans le thriller avec son premier roman, Les Infâmes. Elle se doit donc d’enfoncer le clou dans Candyland, plongée violente, sans concession et féministe au sein d’une communauté rurale et amish proche de l’ignoble, mais aussi dans la tête d’une mère confrontée au pire – le meurtre de son fils.

O. V. V.

Par Jax Miller, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Claire-Marie Clévy, éd. Ombres Noires/Flammarion, 384 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Inavouable

Zygmunt Miloszewski, géniteur du procureur Theodore Szacki, héros génial de sa précédente trilogie, ne nous en voudrait pas de le souligner: dans cette sélection des cinq polars de la rentrée, on a hésité à citer, en lieu et place de ce monumental et brillant Inavouable, le 188 mètres sous Berlin de Magdalena Parys, qui sortira chez Agullo Noir, tant le sujet, ici, les transcende: c’est bien le polar polonais la star de cette rentrée noire. Deux bombes, pour un nouvel âge d’or.

O. V. V.

Par Zygmunt Miloszewski, traduit du polonais par Kamil Barbarski, Fleuve noir, 608 p.

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Le Diable en personne

En cette rentrée, on choisit d’épingler Peter Farris pour l’humanité crasse de ses personnages et la puissance cinégénique de son écriture dans Le Diable en personne, parcours d’une jeune prostituée en Géorgie du Sud, mais on aurait pu citer tout le catalogue de rentrée de l’éditeur Gallmeister, tant il est un phare dans la nuit, du meilleur d’un southern gothic très en vogue (avec ce Farris, donc) au néonoir américain jeune et de grande classe avec, également ce mois, William Boyle (Tout est brisé).

Y. P.

Par Peter Farris, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anatole Pons, éd. Gallmeister, 272 p.

Nos favoris de la rentrée littéraire (2/2): sélection romans étrangers

Réveiller les lions

Un roman qui démarre comme un thriller et comme la version israélienne du Bûcher des vanités de Tom Wolfe – un docteur aimé, puissant et bon renverse un inconnu dans le désert et devient la proie d’un chantage vénéneux – mais qui se poursuit comme une fresque politique, sociale et sans merci sur Israël et sa kafkaïenne situation. Un deuxième roman à réveiller les morts, à défaut des lions.

O. V. V.

Par Ayelet Gundar-Goshen, traduit de l’israélien par Laurence Sendrowicz, éd. Presses de la Cité, 416 p.

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