Critique | Livres

Mediaentity

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Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

On l’a dit et on le répétera: l’année 2013 sera entre autres celle de la BD numérique, avec une avalanche de nouvelles offres pensées pour ce(s) format(s).

D’Emilie Tarascou et Simon Kansar, sur www.mediaentity.cc

Mais l’année a en réalité déjà commencé, en particulier avec MediaEntity, une BD numérique turbomedia et transmedia: « turbomedia » comme son standard de narration, qui propose une lecture écran élément par élément, le lecteur cliquant pour avancer; « transmedia » pour l’utilisation plus que poussée d’autres supports numériques: mailing, présence sur les réseaux sociaux et bientôt, dès janvier, jeu de rôles et de cartes, docufiction, web-série collaborative… Mais tout ça ne serait rien et presque déjà vu sans une bonne histoire parfaitement calibrée et de foutus bons dessins: deux critères indispensables à une bonne bande dessinée, et que l’on retrouve dans les quatre premiers épisodes gratuits mis en ligne jusqu’à présent. On y suit, dans une ambiance de thriller bientôt technoïde, la descente aux enfers de Eric Magoni, un clone de Jérôme Kerviel avalé par MediaEntity, le nouveau réseau social global, encore mieux que l’autre, où vos profils et identités numériques découvrent soudain l’autonomie: les premiers cas d’identités mutées font leur apparition… MediaEntity, la version contemporaine et 2.0 du réseau Skynet de Terminator, démarre fort et promet beaucoup: en janvier commencera la deuxième saison, forte de treize épisodes (cinq saisons sont programmées) et leur première campagne de financement participatif. De sa réussite dépendra l’ampleur d’un projet narrativement et graphiquement déjà très réussi. Emilie Tarascou et Simon Kansar, leurs jeunes auteurs français, font en tout cas déjà le buzz. De bon augure dans l’univers numérique.

O.V.V.

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