Critique | Livres

Louise Penny – Défense de tuer

Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

POLICIER |On devrait toujours se méfier des auteures de romans policiers qui tiennent à saluer, dans leurs remerciements, leur « merveilleux mari ».

On devrait toujours se méfier des auteures de romans policiers qui tiennent à saluer, dans leurs remerciements, leur « merveilleux mari ». La formule, feutrée et désuète comme le roman qu’elle promet, fait penser au bruit de cuillères touillant dans les tasses de thé, à des chuchotements polis exprimés sur des sofas en tissu, et à de la littérature devenue hobby de retraitées, s’encanaillant à imaginer des meurtres même pas sordides. Louise Penny est canadienne (d’expression anglaise), et seuls son passeport et un peu d’originalité la distinguent de son modèle Agatha Christie. Nous voilà dans un Dix petits nègres transposé sur les rives du lac Massawippi et dans un manoir luxueux: une riche famille s’y retrouve pour fêter le patriarche… dont la statue va écraser une des filles. Le tout sous les yeux de l’inspecteur en pré-retraite et en villégiature Armand Gamache, Poirot du coin.

DE LOUISE PENNY, ÉDITIONS ACTES SUD, TRADUIT DE L’ANGLAIS (CANADA) PAR CLAIRE ET LOUISE CHABALIER, 409 PAGES.

O.V.V.

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