L’Intime Festival, comme son nom l’indique

Lise Charles © Lise Charles
Ysaline Parisis
Ysaline Parisis Journaliste livres

Initié il y a quatre ans déjà par un Benoît Poelvoorde que l’on découvrait lettré boulimique et prosélyte, l’Intime Festival a depuis bouclé au Théâtre de Namur trois éditions pleines à ras bord de lecteurs venus parler, écouter et vivre littérature.

« Préparez-vous entre autres à sauver une fille passablement éméchée de la noyade à L.A., arpenter Belfast et tomber amoureux à chaque coin de rue, observer les animaux en solitaire depuis le lac de Walden, Massachussetts, partir en croisière avec son frère, échapper à une traque orchestrée par des fous furieux, boire et pêcher en bonne compagnie, danser avec le plus beau des Mexicains… » Ce n’est pas une invitation à un rituel ayahuasca, mais bien à un festival littéraire qui a fait ses preuves. Initié il y a quatre ans déjà par un Benoît Poelvoorde que l’on découvrait lettré boulimique et prosélyte, l’Intime Festival a depuis bouclé au Théâtre de Namur trois éditions pleines à ras bord de lecteurs venus parler, écouter et vivre littérature. La programmation a beau annoncer un Monsieur Manatane moins impliqué cette année, le festival affiche une continuité dans une série de propositions très vivan- tes. Cette quatrième édition, sans thème particulier, déroulera comme à son habitude le tapis à quelques écrivains et acteurs triés sur le volet. De grandes lectures seront proposées: Les Portes de fer de Jens Christian Grøndhal (présent tout le week-end) interprété par Lucas Belvaux, le très dickensien Eureka Street du Nord-Irlandais Robert McLiam Wilson (lui aussi invité physiquement) lu par David Murgia, le sombre et sublime Une jolie fille comme ça de Alfred Hayes par Didier Bezace, l’important La Supplication de la prix Nobel Svetlana Alexievitch par Natalie Dessay, le manifeste Voisins animaux de Henry David Thoreau par Laurent Stocker de la Comédie-Française. Il y aura aussi des entretiens avec des romanciers comme les jeunes Vincent Almendros (Un été) et Lise Charles (Comme Ulysse), l’auteur de nature writing américain Peter Heller (Peindre, pêcher et laisser mourir), le Belge Stefan Hertmans (Guerre et térébenthine), ainsi qu’un hommage au regretté Jim Harrison par son fameux traducteur Brice Matthieussent. Mais aussi tous les ponts imaginables avec le jazz, le théâtre (une création de Catherine Graindorge), le cinéma (un cycle du réalisateur belge Boris Lehman) et même la radio (Fabrice Drouelle de France Inter et son émission culte Affaires sensibles). Au confluent des deux rentrées (des classes et littéraire), « un week-end où la littérature s’invite sous toutes ses formes« . En toute intimité, mais ça, l’intitulé le disait déjà.

INTIME FESTIVAL LES 2, 3 ET 4 SEPTEMBRE AU THÉÂTRE DE NAMUR. WWW.THEATREDENAMUR.BE

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