L’âge dur

ADOLESCENCE | Parler des adolescents sans clichés, sans les ridiculiser ou au contraire les idéaliser, les représenter au plus près de leur vérité, de leur quotidien. Bref, leur rendre justice.

L’Age dur, par Max de Radiguès, éditions L’employé du Moi, 3/5

Avec L’Age dur, Max de Radiguès atteint parfaitement sa cible tant il a réussi ces histoires de béguin, d’école, de skate, de place dans le groupe (ou en dehors), ces petits mensonges et malentendus qui, mis bout à bout, composent l’existence de ces pas-encore-adultes. L’Age dur a d’abord été (partiellement) publié sous forme de fanzine entre janvier 2009 et octobre 2010, débuté à Bruxelles et continué aux Etats-Unis, où Max a passé un an comme « fellow » du Center for Cartoon Studies (une expérience qu’il racontait en images dans Focus).

Un beau remontage et quelques planches ajoutées plus tard, le livre tient la route à merveille, éclatant les points de vue et les intimités pour, dans les dernières cases, réunir tout ce petit monde en vue d’une photo de classe… qu’on ne verra pas. Max de Radiguès aborde beaucoup de thèmes avec l’air de ne pas y toucher, mêlant légèreté et profondeur. Depuis ses premiers livres -les déjà formidables Antti Brysselissä et Jacques Delwitte-, on observe un vrai affinement de son style et une maîtrise qui, malgré l’influence évidente de John Porcellino, laisse de mieux en mieux entendre sa propre musique.

V.D.

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