Fanfare

SOÛLOGRAPHIE | Boulet, auteur phare de la collection Shampooing de Delcourt (entre autres), voit en Aude Picault la « dernière grande influence visuelle » sur son propre travail. Les 2 compères se connaissent bien, pour avoir notamment travaillé ensemble sur le collectif Chicou Chicou.

FANFARE, DE AUDE PICAULT, ÉDITIONS DELCOURT. ***

SOÛLOGRAPHIE | Boulet, auteur phare de la collection Shampooing de Delcourt (entre autres), voit en Aude Picault la « dernière grande influence visuelle » sur son propre travail. Les 2 compères se connaissent bien, pour avoir notamment travaillé ensemble sur le collectif Chicou Chicou. Cette Fanfare narre une nuit de délire musical: une sorte de festival des fanfares d’étudiants, où boire et tenir jusqu’au bout de la nuit paraît aussi important, si pas plus, que jouer. Les sentiments s’exacerbent et s’expriment dans une catharsis soûlographique que traverse Alda. La jeune femme cherche Bilu désespérément: elle voudrait officialiser leur relation… mais le garçon, décidément, est introuvable. Ce n’est peut-être pas plus mal, en fin de compte. Car la quête d’Alda porte davantage sur elle-même. L’acceptation que, non, elle ne sera sans doute jamais une fille vraiment « cool ». Et que ce n’est pas si grave que cela! Fanfare évoque un peu la nuit des Noceurs de Brecht Evens, dans une version graphiquement plus sage. Mais aussi, singulièrement, le Conventum de Pascal Girard. Sans trop oser, sans révolutionner le genre, Aude Picault nous livre un récit tendre et simple, aussi léger qu’une bulle de bière.

V.D.

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