Critique | Livres

Chronique BD: Kililana Song (tome 2)

Colin Bouchat Journaliste BD

AVENTURES | On ne peut que fantasmer sur l’Afrique quand on ne la connaît qu’à travers la bande dessinée.

Chronique BD: Kililana Song (tome 2)

A l’inverse d’Hergé, qui n’y a jamais mis les pieds, Benjamin Flao a ratissé le continent de long en large et son histoire fleure bon le vécu. Mais après tout qu’importe, du moment que le résultat est drôle et poignant, comme dans ce second volet du diptyque Kililana Song. Naïm, petit débrouillard à la langue bien pendue, est embarqué malgré lui sur un frêle esquif au milieu de l’océan. Il a laissé derrière lui ses camarades de débrouille occupés à décortiquer les crevettes pour le compte du marchand indien, et son frère qui ne pense qu’à gagner des points pour le paradis en l’emmenant à la madrass. Il y a les expats, le nez dans la coke et la bouteille de whisky aux lèvres, qui ne rêvent que de construction d’hôtels de luxe et de gazelles aux formes généreuses. L’ancien barbouze est là aussi, devenu capitaine d’une coque de noix coincée au port pour cause de cargaison suspecte. Bref, une belle brochette de personnages rassemblés dans un coin perdu de la côte, entre L’Erythrée et le nord-est du Kenya.

Entre BD et carnet de voyage, ce superbe album vous plonge littéralement dans l’océan Indien à coups de plume et d’aquarelle… Comme si vous y étiez.

  • KILILANA SONG (TOME 2) DE BENJAMIN FLAO, ÉDITIONS FUTUROPOLIS, 133 PAGES.

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