Chagall en Russie, deuxième partie

CONTE YIDDISH | Second et dernier volet d’un récit s’attachant aux jeunes années de Marc Chagall sur un mode résolument fabuleux, pour ne pas dire fabulateur. Une conclusion qui voit le peintre, en galère, patauger dans une campagne russe ravagée par des soldats pillards et sanguinaires.

Chagall en Russie, seconde partie. De Joann Sfar, éditions Gallimard.

CONTE YIDDISH | Second et dernier volet d’un récit s’attachant aux jeunes années de Marc Chagall sur un mode résolument fabuleux, pour ne pas dire fabulateur. Une conclusion qui voit le peintre, en galère, patauger dans une campagne russe ravagée par des soldats pillards et sanguinaires. Afin de s’attirer les faveurs de la femme qu’il aime, Chagall se pique de monter un théâtre, réprimant mal son désir compulsif de dessiner et de faire voler les choses, les gens. Mais à vouloir trop bien chasser le naturel, le revoilà qui déboule au triple galop, précipitant l’échec d’une entreprise théâtrale dans l’amer goût du sang.

Gourmand, Joann Sfar brasse à nouveau dans sa grande marmite à bulles tous les thèmes qui lui sont chers: et l’amour de faire la nique à la mort, la poésie de défier la barbarie, tandis que l’art et la vie, l’imaginaire et le réel, s’affrontent en un bras de fer vieux comme le monde. Pas forcément au meilleur de sa forme, le bédéiste niçois, confondant trop souvent questionnement existentiel et philosophie de comptoir, onirisme et hermétisme, n’en finit pas moins par distiller, in extremis, le trouble. Et vole la galère…

Nicolas Clément

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