Bludzee

S’agissant de Bludzee, Lewis Trondheim s’est astreint à un véritable régime à l’américaine, façon James Kochalka et son American Elf.

De Lewis Trondheim, Éditions Delcourt.

A savoir, non pas l’ingurgitation de brassées de giant burgers baignant dans leurs french fries et arrosés de cola extra large, mais bien l’obédience à une règle stricte: la réalisation d’un strip par jour (en forme toujours?) pendant une année entière. Premier feuilleton BD numérique entièrement conçu pour les smartphones, la dernière créature en date du père de Lapinot a en effet d’abord été publiée en ligne, à raison d’un strip de 6 cases par jour, entre le 1er août 2009 et le 31 juillet 2010.

Pionnier quant à sa diffusion, Bludzee ne restera certes pas dans les annales pour son inventivité narrative et -encore moins- graphique. Croisant les traits de sa Mouche avec l’humour trash de son A.L.I.E.E.N. , Lewis Trondheim n’évite en effet ni la redite ni le surplace au fil de ces quasi 400 pages. Mais n’en continue pas moins de forcer le respect par sa capacitéà créer un univers dense et déjantéà partir de (presque) rien -soit, les (més)aventures d’un chat noir livréà lui-même dans un grand appartement. Aussi inégal que rafraîchissant.

N.C.

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