Critique | Livres

Beauté

Morue n’a pas de chance: ce laideron à l’odeur de poisson prononcée n’est pas née princesse. Sinon, elle aurait pu prétendre à la beauté dès le berceau, offerte, comme il sied, par les fées.

BEAUTÉ, DE HUBERT ET KERASCOËT, ÉDITIONS DUPUIS. ***

Morue n’a pas de chance: ce laideron à l’odeur de poisson prononcée n’est pas née princesse. Sinon, elle aurait pu prétendre à la beauté dès le berceau, offerte, comme il sied, par les fées. Non, Morue est pauvre et lorsqu’elle sauve une fée transformée en crapaud, celle-ci ne peut lui offrir que l’illusion de la beauté. L’adage voulant que la beauté est dans l’oeil de celui qui regarde se transforme aussitôt en à peu près ceci: « La beauté la plus parfaite n’apporte que le malheur. » Et si Morue connaît une fulgurante ascension sociale, son entourage subit les conséquences, souvent mortelles, de sa si alléchante apparence. Cette saga en trois volumes (deux parus) vaut davantage par le dessin superbe et faussement naïf de Kerascoët (pseudo qui cache un duo d’artistes) que par un scénario avançant de manière un tantinet prévisible.

V.D.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content