Critique | Livres

Gung Ho

Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

SCIENCE-FICTION | Dans un futur proche, quelque part en Europe, colonie n°16, au sein même de la Zone de danger. Dix ans plus tôt, une mystérieuse « plaie blanche » a presque décimé toute la population.

GUNG HO DE VON KUMMANT ET VON ECKARTSBERG, ÉDITIONS PAQUET, 64 PAGES. ***

Il ne reste que ces colonies, fortifiées, militarisées, reliées entre elles par le seul chemin de fer, et au centre desquelles trônent d’étranges panneaux: « Jours depuis la dernière attaque: 93. Scalps ce trimestre: 46. » Dans ce contexte un brin flippant débarquent deux jeunes recrues, les frères Goodwoody. Un enfant et un ado orphelins, turbulents et qui ne vont a priori pas suivre les règles du lieu, et donc se confronter à cette fameuse « plaie blanche ». Mais pour le savoir, et connaître le contenu de cette nouvelle et prometteuse saga de SF aux relents de zombies, il faudra attendre… presque un an. Gung Ho est en effet un projet ambitieux, et qui naît en deux temps: la série fera l’objet de cinq tomes de 80 pages au format « roman graphique », à raison d’un tome par an. Mais une édition Deluxe précédera à chaque fois cette sortie, prévue cette fois en dix volumes, sur un (très) grand format et contenant de nombreux bonus, pire qu’un DVD. Trop peu, avec ce premier épisode en format Deluxe, pour se faire une idée précise de l’intérêt scénaristique du projet. Mais bien assez pour renifler l’énorme potentiel de cette saga hors normes et très contemporaine, réalisée par deux Allemands férus d’ordinateurs et de palettes graphiques: les décors sont bluffants, la mise en scène particulièrement cinématographique et le tout d’un esthétisme synthétique mais brillant. Ambiance post-apocalyptique, zombies en embuscade, graphisme plus proche des jeux vidéos que de la BD de papa: cette série-là a tout pour cartonner, en grand ou petit format.

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